Côte-d’Or : La FFB 21 pour un secteur du bâtiment bienveillant
La délégation Côte d’orienne de la Fédération Française du Bâtiment s’est réunie au Grand opéra de Dijon le 1er septembre dernier. L’occasion pour le président Frédéric Demongeot de passer le relais au nouveau président de la FFB 21, Emmanuel Chevasson, mais aussi d’accueillir un intervenant de choix pour aborder la médiation pour les entreprises.
Aux premières loges des évolutions de la société, le secteur du bâtiment doit composer avec de nouveaux matériaux ; de nouvelles techniques telles que le BIM, la modélisation des informations du bâtiment ; les nouvelles réglementations comme la RE 2020 et doit affronter des marges qui se réduisent sans cesse… « Nous devons aborder ces changements ensemble, de façon solidaire » a encouragé Frédéric Demongeot, président en fin de mandat de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) de Côte-d’Or qui a passé le relais à Emmanuel Chevasson à l’issue des rencontres du bâtiment. Pour souligner cette indispensable bienveillance que le secteur doit avoir pour lui-même, la FFB a invité Nicolas Mohr, directeur général du service du médiateur des entreprises en place depuis 2020.
Un service au service des entreprises
« Le médiateur des entreprises est un dispositif public et gratuit qui se destine à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille et leur problématique » a introduit Nicolas Mohr, se félicitant que sur les 2 000 médiations réalisées chaque année, 70 % aboutissent avec succès à une solution et que les dossiers puissent être traités en moins de trois mois grâce à un réseau d’une centaine de médiateurs. « 90 % des demandes que nous recevons concernent les TPE et PME et 18 % des saisines portent sur le secteur du bâtiment. » note-t-il.
Le médiateur des entreprises intervient pour résoudre les différends, qu’ils opposent deux entreprises, clientes et fournisseurs ou prestataires, mais aussi une entreprise et un donneur d’ordre public. « Notre objectif est de ramener le dialogue et de résoudre ce différend. » Il s’agit du premier des deux piliers que se fixe le médiateur des entreprises.
Travailler autrement
« Le second pilier consiste à transformer les comportements économiques avec des dispositifs pour accompagner des relations et des achats plus responsables. » Nicolas Mohr évoque ainsi des labels et des chartes qui impliquent les entreprises dans cette démarche. Le BTP s’est engagé dans une action de filière autour d’un travail collaboratif et ainsi gérer les comportements anormaux des grands acteurs économiques. « Un comité de crise a permis des signalements confidentiels sur lesquels nous pouvons intervenir afin de les modifier. » Le médiateur des entreprises prône également une médiation de filière pour promouvoir les bonnes pratiques entre les différents maillons et en prenant en compte les plus fragiles. Des accords pourront ainsi porter aussi bien sur l’amélioration des perspectives d’approvisionnement que sur la mise en place de délais raisonnables, un traitement équitable dans la relation client et fournisseurs mais aussi d’actions pour soutenir la trésorerie des entreprises que sur la révision des prix.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert