"Côte à Côte" poursuit l’opération séduction

Lancé en 2008 à l’initiative de l’Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandres-Dunkerque (Agur) et du Westtoer (côté belge), le projet «Côte à Côte» visait à promouvoir comme destination unique le littoral transfrontalier s’étirant de Gravelines à Middelkerke (en Belgique). «L’ambition d’origine était de valoriser la richesse et la variété de l’offre touristique du littoral dans le but de capter une nouvelle clientèle pour ce territoire qui, d’un côté, avait une fréquentation essentiellement de proximité et, de l’autre, une clientèle touristique vieillissante», rappelle Pascale Montéfiore, directrice du pôle rayonnement à l’Agur. Ces six dernières années, les partenaires ont multiplié les actions et outils de promotion sous la bannière «Côte à Côte» (salons, brochures, carte touristique et autres supports) et gagné en notoriété. Les offices de tourisme de Dunkerque et Gravelines ont respectivement enregistré une hausse de la fréquentation étrangère, et notamment belge (de 21 à 24% pour Dunkerque et de 0,4% à 8% pour Gravelines), tandis que la clientèle extrarégionale est passée de 1,4% en 2009 à 7,9% en 2012. De quoi conforter les acteurs du projet dans leurs ambitions. Pour continuer sur cette lancée, ils ont ajouté de nouvelles cordes à leur arc, à commencer par une application pour smartphone : “Itrip” a vocation non plus à capter une nouvelle clientèle mais à la fidéliser. Autre objectif : promouvoir la marque dans les salons pro, sans abandonner pour autant ceux à destination du grand public. Mais, avec la fin du programme Interreg IV en décembre prochain, c’est une nouvelle page du projet que ces derniers s’apprêtent à écrire. «Cette fois, le projet va se poursuivre à travers les actions portées par les partenaires via Interreg V, des actions pour permettre à la marque ‘Côte à Côte’, qui est une vraie plus-value, de continuer d’exister», précise Pascale Montéfiore. Avec ce nouveau chapitre c’est un nouvel axe de travail qui voit le jour autour du développement économique du territoire, «volet important qui impliquera les acteurs privés» et l’écotourisme/tourisme responsable. Il faudra toutefois patienter jusqu’à l’automne pour en savoir plus sur les intentions de chaque partenaire.