La filiale d’Astera, un groupe coopératif français de pharmaciens qui propose des solutions pour le développement de l’officine, Cerp Rouen a été délestée d’environ 6,6 millions d’euros. L’entreprise avait passé une commande rapide de plus d’un million de masques de protection et de gels hydroalcooliques auprès d’une société fictive.
Dans un contexte de pénurie de masques et de gels hydroalcooliques, la société pharmaceutique Cerp Rouen a été tentée par l’offre de quelques escrocs. Ces derniers ont contacté la société victime, se présentant comme son fournisseur habituel et officiel, pour lui proposer un réapprovisionnement express et massif en masques et gels hydroalcooliques indispensables pour faire face au coronavirus. Étant dans le besoin, la structure rouennaise a accepté l’offre en procédant à un virement dont le montant s’élève à 6,6 millions d’euros, et ce, après avoir reçu la validation de la direction financière. Ce n’est qu’en prenant contact avec ses interlocuteurs habituels chez son fournisseur que l’entreprise s’est rendue compte qu’il s’agissait d’une escroquerie et a déposé plainte dans ce sens.
Enquête en cours…
Selon Pascal Prache, Procureur de Rouen, une enquête préliminaire a été lancée le 16 mars dernier pour « escroquerie » et « faux et usage de faux ». Cette dernière est menée par le Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ) de Rouen ainsi que l’Office Central de Répression de la Grande Délinquance Financière (OCRGDF). À ce stade, le virement a été bloqué par les autorités à Singapour mais l’entreprise ne sait pas si elle sera en mesure de récupérer ses fonds. L’enquête se poursuit pour tenter d’identifier et localiser les escrocs.