Aménagement

Corbie, la douceur de vivre à 20 minutes d’Amiens


La bucolique commune bordée par le fleuve Somme est engagée dans le dispositif "Petites villes de demain". Un vaste plan d’aménagement est prévu sur 15 ans. L’occasion d’évoquer avec le maire, Ludovic Gabrel, ses atouts mais aussi ses manques.

Le maire de Corbie, Ludovic Gabrel, entend végétaliser sa ville.
Le maire de Corbie, Ludovic Gabrel, entend végétaliser sa ville.

Picardie La Gazette : Présentez nous votre commune

Ludovic Gabrel : C’est une commune de 6 400 habitants, un chiffre stable, mais la population est vieillissante. Beaucoup de personnes travaillent à Amiens mais aussi à Albert, qui compte plusieurs entreprises aéronautiques. Toutefois, Corbie n'est pas une ville dortoir. 

Nous bénéficions d’un beau cadre de vie : la ville est traversée par le fleuve Somme, les habitants bénéficient de la tranquillité et du bien-être, tout en étant à 20 minutes d'Amiens. En équipements publics, nous sommes bien fournis, le siège de la communauté de communes du Val de Somme est installée à Corbie. 

La ville compte trois écoles primaires, deux collèges, un lycée, des équipements sportifs, une piscine intercommunal, la gendarmerie, quatre policiers municipaux équipés de deux vélos électriques, une Poste, un office de tourisme, une gare SNCF sur l’axe Amiens-Lille, une crèche municipale d'une capacité de 20 enfants, une école de cirque, une piscine, un gymnase, une médiathèque, une salle de spectacles - qui a permis à Corbie d’être reconnue pour la qualité de ses saisons culturelle. 

Notre hôpital, le plus grand employeur de la ville, est réputé pour son unité Obésité pour les adolescents et ses services de médecine physique et de réadaptation pour adultes et pédiatrique, de huit places. En ville, nous avons tous les praticiens - sauf un ophtalmologue -, deux pharmacies, un laboratoire d’analyses… Une maison médicale est en cours d’aménagement dans un ancien magasin. 

Deux marchés par semaine sont organisés : le vendredi et le mercredi, il s'agit d'un marché de producteurs. Nous avons aussi deux supermarchés, dont un en ville. Corbie abrite également un office de tourisme, quatre restaurants traditionnels et trois rapides, deux hôtels, trois boulangers, deux bouchers… 

Vers la gare, à la place d’une ancienne usine de bonneterie, près d’un des deux supermarchés, un nouveau quartier avec logements et services va sortir de terre. Nous organisons de beaux événements comme la fête dans la rue fin juin qui regroupe associations locales et professionnelles. Enfin, nous sommes labellisés Terre de jeux 2024, ce qui nous réjouit.

Corbie, un cadre de vie attrayant…


Comment se structure le dispositif "Petites villes de demain" et en quoi va-t-il améliorer la vie de la commune ?

Nous sommes épaulés par nos partenaires, la communauté de communes du Val de Somme, le département, la Banque des territoires, la Région… Nous avons recruté quelqu’un de dédié. Tous les cabinets qui viennent nous disent que notre ville est dynamique, une étude "Flash" a été réalisée par le Conseil régional. 

Corbie dispose d'une quarantaine de commerces, de nombreux artisans et d'une union commerciale active, il y a peu de locaux vacants. Mais nous cherchons à améliorer le commerce de détail et de proximité et espérons l’ouverture d’une mercerie, d’une librairie, d’un magasin de prêt à porter, d’une cordonnerie qui fabriquerait aussi des clés, d’un vendeur/ réparateur de vélos… 

Nous manquons parfois de foncier adapté, nous en sommes à une première étude générale. Nous avons orienté nos priorités sur 15 ans au niveau des espaces publics : aménagements paysagers - car il faut végétaliser la ville notamment sur l’axe menant à la gare qui est un peu triste -, la circulation et le stationnement, qui concerne particulièrement la place du centre-ville et la place Jean-Catelas, située au niveau de la poste. À l’origine, les voitures ne devaient pas s’y garer, il va falloir conjuguer voitures, circulation à pied, à vélo, en train… du chemin de halage jusqu’à la gare, les usagers se plaignent que les trottoirs ne sont pas assez larges.

Nous voulons aussi redynamiser le secteur de l’Abbatiale, où a ouvert un magasin éphémère de créateurs associés. Nous pourrions miser également sur une Boutique à l’essai. Et le dispositif "Petites villes de demain" prévoit un volet "Habitat", avec des opérations d’améliorations énergétiques.

Toutes les mobilités devront cohabiter place Jean-Catelas.

Corbie destination verte, est-ce une de vos ambitions ?

Le chemin de halage, les étangs de la Barrette résument notre douceur de vivre. Nous voulons essayer de développer encore plus les chemins ruraux, nous avons un circuit de six kilomètres, qui court du camping vers les étangs de la Barrette en longeant le point de vue de Sainte Colette. On redescend ensuite par l’enclos vers le centre-ville, les vestiges de l’abbaye, la grande porte abbatiale, on découvre alors un Corbie moyenâgeux.

Nous voulons aussi inviter le grand public à découvrir cette partie-là à pied. Nous avons déjà aménagé un chemin depuis le bord de la Somme pour permettre aux randonneurs et aux plaisanciers de se rendre dans le centre-ville. Par ailleurs, notre camping municipal de 99 emplacements participe à cette belle image de carte postale.

Corbie, c’est aussi l’église de la Neuville...

C’est effectivement un de nos joyaux, célèbre pour les sculptures de son tympan, il est en pleine rénovation. La première tranche (études, toiture, charpente…) a coûté 850 000 euros. Comme l'édifice est classé, nous bénéficions d'aides de l’État. Nous avons bénéficié aussi de plus de 100 000 euros d’aides dans le cadre de la Mission Bern. Les travaux du tympan débuteront dans les prochains mois, ils sont estimés à 300 000 euros.

L’église de la Neuville et son beau tympan.