Copalis investit 17 millions d’euros à Boulogne-sur-Mer

La société boulonnaise Copalis est un leader mondial dans le secteur de la valorisation des produits de la pêche. Au vu de son dynamisme et de ses investissements, on peut dire que tout est bon dans le poisson, même les arêtes et la peau. En effet, l’entreprise valorise ce qu’il reste des poissons une fois les filets enlevés et transforme certaines espèces non commercialisables en l’état. A titre d’exemple, les principes actifs marins sont destinés aux industries agroalimentaires tandis que le collagène est utilisé dans les cosmétiques.

85 millions d’euros dans le département

L’entreprise investit ainsi 17 millions d’euros à Boulogne-sur-Mer et bénéficie du plan de relance à hauteur de 4,2 millions d’euros. En visite le 29 juillet dernier sur le site de production, le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, accompagné par la sous-préfète de Boulogne-sur-Mer, Dominique Consille, a rappelé la portée de ce soutien ainsi que sa rapidité de mise en œuvre. «Nous allons procéder au versement de l’aide dans des délais très courts, d’une à deux semaines. Dans le Pas-de-Calais et aux derniers pointages, c’est plus de 85 millions d’euros qui ont ainsi été investis dans l’économie», a-t-il déclaré.

Bons nombres d’élus locaux étaient présents comme Paulette Juilien-Peuvion, représentant Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, et Sandra Mille, conseillère départementale, fraîchement élue, qui s’est félicitée de cette action. «Des actes comme celui-là sont valorisants et je me réjouis que notre canton ait une industrie qui bénéficie de ce plan de relance», a-t-elle confié à l’occasion de sa première visite officielle.

30 emplois

«Nous voulons créer 30 emplois dans un proche avenir. Notre société se porte bien et ces investissements vont nous ouvrir d’autres horizons et nous donner accès à une meilleure production», a déclaré, pour sa part, Jacques Wattez, directeur général de Copalis. Ces aménagements serviront à mettre en place des produits comme l’huile de poisson ou certains procédés enzymatiques pour extraire les fractions nutritionnelles actives des ressources marines pour l’alimentation animale. Pour l’alimentation humaine, il s’agira d’ingrédients actifs à haute teneur diététique. Un département surgélation est en développement pour garantir un circuit très court entre la pêche, le conditionnement et la transformation.

L’entreprise est implantée dans la zone portuaire de Capécure, à Boulogne-sur-Mer, qui regroupe toutes les activités liées à la pêche. Elle emploie plus de cent personnes et réalise un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Chaque année, ce sont plus de 16 000 tonnes de produits finis qui sortent des ateliers dont les trois quarts sont destinés à l’étranger. Les principales zones d’exportation sont l’Asie pour les soupes de poisson et Les Etats-Unis pour les cosmétiques.

Olivier Prud’homme