Entreprises
Contrats d’apprentissage : les contrôles renforcés
Pour les contrats d'apprentissage et de professionnalisation conclus à partir d’août 2024, un contrôle renforcé sera appliqué par les opérateurs de compétence (OPCO). Explications.
Pour rappel, les OPCO assurent
le financement des contrats d'apprentissage et de professionnalisation. Ils
prennent notamment en charge les dépenses relatives à la formation du tuteur et
du maître d'apprentissage et à l'exercice de leurs fonctions et les frais de
formation. Une entreprise qui emploierait un apprenti ou un salarié en contrat
de professionnalisation doit adresser à l'OPCO compétent le contrat dans les
cinq jours suivant sa signature. Il contrôle ensuite la conformité du contrat.
En cas de non-conformité, l'OPCO refuse la prise en charge financière du
contrat. Jusqu'à présent, les vérifications des OPCO sur la conformité des
contrats ne portaient que sur l'âge de l'apprenti (entre 16 et 29 ans, sauf
exceptions), l'éligibilité à l'apprentissage de la formation, la personne
choisie comme maître d'apprentissage (salariée de l'entreprise, volontaire,
majeure), la rémunération minimum perçue par l'apprenti. Pour les contrats
d'apprentissage conclus à partir du 1er août 2024, des vérifications supplémentaires
seront opérées par les OPCO : l'employeur ne doit pas faire l'objet d'une
procédure d'opposition à l'engagement d'apprentis, de suspension de l'exécution
du contrat et d'interdiction de recrutement en alternance, le cas échéant,
l'organisme de formation doit avoir les habilitations nécessaires pour préparer
à acquérir, évaluer ou délivrer les certifications professionnelles,
l'organisme de formation doit avoir reçu la certification Qualiopi, sauf dispense. Cette certification
atteste de la qualité de la formation. Le décret ajoute que la méconnaissance
de dispositions légales, réglementaires ou conventionnelles conduira également
au refus de prendre en charge le contrat.
À
savoir...
Pour les contrats de professionnalisation conclus à partir du 1er août 2024, la méconnaissance de dispositions légales, réglementaires ou conventionnelles constituera un motif de non-conformité du contrat. Ce refus pourra également résulter d'un manquement constaté par l'OPCO au cours d'un contrôle de service. Enfin, la non-conformité du contrat de professionnalisation pourra désormais être rapportée à l'OPCO par l'une des parties au contrat, un autre OPCO, tout autre autorité ou administration.