Conjoncture
Contraction de l'emploi salarié en Hauts-de-France
Selon la dernière note de conjoncture de l’Urssaf Picardie, contrairement à la tendance nationale, l’emploi salarié privé se contracte au 4e trimestre 2022 en Hauts-de-France, à -0,2%. En Picardie, la baisse est de 0,3% dans l’Aisne, département qui enregistre la plus forte baisse (-0,5%, soit 440 emplois perdus), suivi par la Somme (-0,4%).
Après un rebond au 3e trimestre 2022, les effectifs salariés privés baissent au 4e trimestre, avec comme conséquence la perte de 2 710 postes en Hauts-de-France, dont 1 280 en Picardie. Les effectifs intérimaires diminuent eux de 1% (-680 postes), en un an, l’intérim a perdu près de 5 600 postes, soit un recul de 7,4% (contre -1,2% au niveau national). Même courbe pour le commerce : les effectifs salariés enregistrent une baisse de 0,3% sur les trois derniers mois (-640 postes), le commerce de détail étant particulièrement impacté par la transformation digitale (-620 postes). L’emploi dans les services hors intérim chute lui de 0,3%, celui de la construction connaît un repli de 0,2%, la plus forte baisse revenant aux secteur de l’action sociale et de l’hébergement médico-social : -0,6% (-770 postes).
L’hébergement-restauration, avec une progression de l’emploi de 0,8%, est le secteur le mieux orienté sur un an avec une croissance de 4,3% de ses effectifs salariés, soit la création de près de 3 300 postes, dont 2 700 pour la restauration. Le secteur industriel continue lui aussi de créer des emplois : +0,1% ce trimestre (+220 postes), si le rythme est en-deçà de celui de la France (+0,3%), le bilan annuel est positif (+0,6%) mais ne suffit pas à combler les effets de la crise, l’industrie demeure déficitaire de 2 700 postes comparé à son niveau de fin 2019.
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Chiffres clés :
- 5 zones d’emploi gagnent des emplois par rapport au trimestre précédent, dont Creil (+530 postes) et Saint-Quentin (+10 postes) en Picardie.
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15
zones d’emploi perdent
des emplois par rapport au trimestre précédent, dont Compiègne
(-290
postes), Château-Thierry
(-100 postes), Beauvais (-360 postes), Soissons (-50 postes), Laon
(-160 postes), Amiens
(-250 postes), Abbeville (-40 postes) et La Vallée de la
bresle-Vimeu (-20 postes).
Zoom sur le département de l’Aisne :
Au 4e trimestre 2022, les effectifs salariés de l’Aisne repartent à la baisse (-0,5%), après une hausse de 0,6% le trimestre précédent. C’est le recul le plus fort de la région, avec 440 postes supprimés sur les trois derniers mois mais toute de même un bilan « légèrement positif » (+0,1%).
L’ensemble des secteurs sont concernés par ce repli, excepté l’industrie - qui n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise (-3,3%) - où les effectifs se stabilisent. L’emploi intérimaire lui diminue fortement (-2,6%) après un rebond au trimestre précédent (+7,4%), c’est le seul secteur à avoir perdu des effectifs sur un an (-3,3%), dans les services comptabilisent 170 postes de moins (-0,4%), mettant fin à une hausse continue depuis quasiment deux ans. Repli également du côté du commerce, de la construction et de l’hébergement-restauration (-0,5% pour ces deux derniers secteurs).
Zoom sur le département de la Somme :
Au 4e trimestre 2022, les effectifs salariés de la Somme marquent le pas après sept trimestres consécutifs de hausse : -0,4% (soit -510 postes). Sur un an, les effectifs demeurent en légère progression (+0,3%) et dépassent de 1,9% leur niveau d’avant la crise. Tous les secteurs sont concernés par ce repli. L’intérim recule pour le troisième trimestre consécutif avec 80 postes salariés de moins (-1,2%). Sur un an, le bilan est négatif et le nombre d’intérimaires fin décembre 2022 est en dessous du niveau constaté avant la crise. Dans le secteur du BTP, le repli amorcé le trimestre précédent s’accentue (-0,9% après -0,2%). Les secteurs des services et de l’hébergement-restauration enregistrent quant à eux une diminution de 0,4% et 0,3% des effectifs après plusieurs trimestres de hausse. Les effectifs du commerce sont quasi stables. Dans l’industrie, les effectifs salariés baissent de nouveau : -0,2% après +0,2% au trimestre précédent. Son niveau reste en dessous du niveau d’avant la crise (-630 postes).