Accompagnement
Conseil et formation : le cabinet amiénois Sophie Cazalienski a 30 ans
Sophie Cazalienski dirige le cabinet conseil et formation en développement personnel à caractère professionnel qui porte son nom et qui est implanté à Amiens depuis 30 ans. Son credo : considérer le facteur humain comme un investissement et non comme une dépense.
Il y a 30 ans, Sophie Cazalienski faisait figure de pionnière en créant une entreprise dédiée à l’humain et au développement personnel à caractère professionnel. Un projet d'entreprise qu'elle a nourri très tôt, du haut de ses 17 ans. « À l'époque, je m’intéressais aux travaux de sociologues, de politiques et d’intellectuels qui réfléchissaient notamment aux problématiques sociétales, économiques, aux collectifs de travail ou à l’accroissement du taux de chômage dans les années 80. Face à ces constats, je me demandais pourquoi est-ce que l’on prévoyait l’entretien du copieur et du service informatique et pas celui du facteur humain ? Comment négliger la source et ressource significative d’une organisation professionnelle ? », s'interrogeait-elle alors.
Elle crée son activité professionnelle à ses 23 ans en micro-entreprise, dans un environnement hostile où aucun espace ne se prêtait à cette dimension. « Il m’a fallu mobiliser de façon durable un positionnement et un système de projection mis à rude épreuve. Désormais les soft skills, le savoir-être, sont reconnus comme des prérequis au positionnement professionnel pour les personnes privées d’emploi et les professionnels. En 1993, ce n’était pas de l’ordre de l’évidence. Pour autant, j’ai lancé l’entreprise un an plus tard. L’activité du cabinet et la déclinaison de ma dénomination, qui est toujours d’actualité "Entrepreneur du savoir-être", a pu laisser frileux, voire alimenter des a priori. »
Une cabinet pour la montée en compétence
L'axe de formation du cabinet est dispensé dans des environnements professionnels différents avec un seul et unique objectif, la montée en compétences, le déploiement des compétences par l’usage de soi. « La compétence est bien l’association d’une technique à un fonctionnement intra personnel. C’est un axe de travail qui détermine la posture professionnelle dans une dimension plurielle, ce qui se traduit par les capacités liées à l’emploi, la prise de fonction, la capacité d’adaptation, à un environnement à des collaborateurs, à des interlocuteurs extérieurs, au changement. Cela s’illustre dans les relations inter personnelles, la gestion du conflit, les rapports de force avec la posture du petit chef par exemple, la gestion des priorités, la capacité à se singulariser. Cette liste non exhaustive parle d’elle-même de l’importance à développer un fonctionnement affirmatif », ajoute Sophie Cazalienski.
Selon elle, il faut changer la donne dans le cadre du recrutement. Le CV raconte juste une histoire avec des indicateurs techniques. Une personne affirmée va se distinguer à travers sa lettre de motivation en se singularisant. « De même, lors de l’entretien, en termes de posture, un fonctionnement affirmatif fait la différence dans la déclinaison de l’identité professionnelle. La personne s’exprime et ne déroule pas seulement un pitch. Est-ce que les recruteurs doivent s’en tenir à des tests, ou simplement offrir un espace d’échange ? »
Le cabinet amiénois veut donc permettre à chacun d’accéder à une meilleure connaissance de soi, à une meilleure lecture et donc compréhension au bénéfice d’un potentiel à identifier, à ré-activer. « C'est la possibilité aussi d’identifier des mécanismes devenus des automatismes venant contrarier le processus d’élaboration de l’affirmation personnelle au détriment de la place occupée dans l’organisation professionnelle et des effets inévitables sur le registre technique et relationnel, voire personnel. Nous sommes certifiés Qualiopi sur l’axe formation et bilan de compétences, là où nous mettons en valeur un gage de maturité et de confiance partagée avec nos clients », se réjouit-elle.
Investir sur le capital humain
Cette approche amène Sophie Cazalienski à dispenser des formations, des bilans de compétences, du conseil en direction des entreprises comme pour Daw France, de collectivités, de formations qualifiantes, comme pour le groupe Afec avec la création de compétences. Mais également dans l’accompagnement à la création d’entreprise et notamment pour le service Emploi insertion d’Amiens Métropole/ Amiens cluster et en milieu scolaire dans le cadre de dispositifs de soutien à la parentalité pour Le Relais social, ainsi que pour des personnes privées d’emploi.
« Le seul et unique leitmotiv est d’investir sur le capital humain, pièce maîtresse d’un parcours scolaire, de formation, maillage d’une organisation professionnelle, source et ressource, facteur de cohésion sociale, assure-t-elle. D'ailleurs, travailler sur l’affirmation de l’humain, est-ce une réponse à la quête de sens ? Que l’on soit sans travail ou en activité, s’il y a une perte d’appartenance et de reconnaissance, il y aura une fragilisation du fonctionnement intra-personnel, une défaillance dans la posture professionnelle, voire une démotivation de par une perte de sens. Il existe de nombreux logiciels, mais celui qui intègre la ressource humaine n’est pas encore systématiquement intégré aux référentiels de la formation professionnelle dans les organisations. Je pense que cela pourrait faire partie intégrante de la démarche Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). » Pour Sophie Cazalienski, une entreprise, c’est un maillage humain. Selon elle, il faudrait considérer le facteur humain comme un investissement et non comme une dépense. Au même titre qu’en milieu scolaire ou en termes de cohésion sociale, prendre en compte le fonctionnement de la personne est un prérequis indispensable.