Connen PCI, garant de l’hygiène
En avril 1987, Louis-Michel Connen et son père fondent, à Charmes, Connen PCI (Pèse-contrôle industriel), une société essentiellement spécialisée dans la prévention contre les nuisibles (rats, insectes et autres). Comme un médecin, « on prescrit des médicaments, une hygiène de vie, pour que ces maladies ne s’amplifient pas », explique-t-il.
Connen PCI offre trois types de prestations. La première consiste à détecter et à éliminer des rongeurs (dératisation) par la mise en place d’un traitement curatif. Cependant, « l’idéal est de faire un traitement préventif pour justement éviter l’arrivée de bêtes », précise le gérant. La seconde, la désinsectisation (insectes volants, cafards, puces, etc.), effectuée sans système de capture et avec ou non un traitement préventif minimal, se distingue donc légèrement de la première. En troisième lieu, l’entreprise mène des missions d’expertise dans les habitations (inspection des boiseries, parquets…) et des audits sanitaires pour les industries, supermarchés ou restaurants. L’activité de commercialisation des produits a quasiment disparu, puisque « la plupart des produits utilisés sont aujourd’hui réservés aux professionnels ».
Phase de résurrection
En 2006, en raison de problèmes financiers liés, notamment, à la forte déréglementation au niveau des normes phytosanitaires et à l’arrivée de nombreux auto-entrepreneurs qui ont fait baisser les prix, Connen PCI s’est déclarée en redressement judiciaire en juin 2015, ce, jusqu’en novembre 2016. Selon Louis-Michel Connen, 2017 est l’année d’un nouveau départ : « On commence à redémarrer. » Il peut miser sur son ancienneté et sur la fidélité de sa clientèle pour se distinguer. Les trois types de prestations proposées par l’entreprise constituent 85 à 90% du chiffre d’affaires. La principale cible de l’entreprise n’a pas changé : il s’agit des industriels, qui représentent 60% de la clientèle, suivent les collectivités (collèges et lycées, communes) pour près de 30% et, plus marginalement, les commerces et particuliers (10%). « Le profil type du client, c’est une entreprise qui dispose de bâtiments avec des produits ou du matériel à stocker et qui doit être protégée. » Connen PCI travaille sous contrats de préventions d’un à trois ans. « Sur ces périodes, nous installons du matériel et, selon la détection, on mettra en place un traitement curatif. » La dératisation constitue entre 60 et 70% du volume de travail et 50% du chiffre d’affaires, alors que la désinsectisation représente 30 à 40% du volume et 50% en valeur. L’entreprise, dont la zone de chalandise s’étende dans les Hauts-de-France, la Normandie, la région parisienne et le Grand-Est, souhaite reconquérir les parts de marché perdues en raison de la concurrence des auto-entrepreneurs et de grands groupes du secteur, en poursuivant « la spécialisation de nos techniciens par des formations, en renouvelant et rajeunissant notre équipe ». Ainsi, deux embauches sont prévues dans les prochains mois pour renforcer l’équipe actuelle (cinq personnes).
Enfin, Louis-Michel Connen compte s’appuyer sur les nouvelles technologies pour faire avancer sa profession : « Nous devons anticiper les demandes écologiques sur le respect et la souffrance de l’animal et les niveaux de toxicité des produits utilisés. »