Confinement : épisode 2...
On ne négocie pas avec un virus ! L’écosystème entrepreneurial vient de le découvrir. L’annonce d’un nouveau confinement par Emmanuel Macron, le président de la République, le 28 octobre n’a pas été une surprise et la certaine souplesse mise en avant par le chef de l’État s’est gentiment muée en une rigidité (nécessaire) dès le lendemain. Le 29 octobre, Jean Castex, le Premier ministre, assure devant l’Assemblée nationale : «dans le secteur privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jours sur cinq.» Quelques heures plus tard, Élisabeth Borne, la ministre du Travail, à l’occasion de la conférence de presse de présentation des différentes mesures le rappelle : «le télétravail n’est pas une option.» L’obligation a été transcrite dans le nouveau protocole sanitaire en entreprise. Reste que la notion de télétravail est au cœur des discussions et des débats sur sa réelle efficacité, non pas pour lutter contre l’épidémie mais en termes de productivité sans parler des différents problèmes de management et de sensation d’isolement des collaborateurs. Ce passage apparaît pourtant obligé et son accompagnement doit être indispensable. Face aux différentes mesures étatiques mises en place en fin de semaine dernière, les réactions de l’univers entrepreneurial ont parfois été assez virulentes. «Il y a un risque d’effondrement de l’économie», assure un représentant national. «La mesure de confinement va avoir de très lourdes conséquences sur nos entreprises et nous sommes naturellement très inquiets, notamment sur l’après confinement. Il nous faut prévoir. Ce que l’on attend du gouvernement ce sont des aides de court terme mais surtout la possibilité de planifier notre activité avec la Covid-19. La croissance dépendra aussi de cet horizon que l’on donne», commentait un président de mouvement patronal meurthe-et-mosellan dès le 29 octobre. Les jours vont passer inexorablement et le risque de voir l’activité générale de l’économie nationale se ralentir est de plus en plus important avec toutes les conséquences dramatiques que l’on peut imaginer. Certains secteurs pourront, comme au printemps dernier en tirer profit, mais pour la grande majorité cela risque d’être l’inverse. Fichu virus…