Conches-en-Ouche : la liquidation judiciaire prononcée pour Manoir Agriandre
Les six filiales du groupe Manoir Industries ont été placées en redressement judiciaire en février. Le mardi 25 mai, le tribunal de commerce de Rouen a annoncé la liquidation judiciaire de l’entreprise Agriandre de Conches-en-Ouche.
Faute d’offre de reprise, la structure conchoise, spécialisée dans la fabrication de pièces de chaudronnerie en acier et en inox, arrête définitivement son activité. Une quarantaine d’employés perdent donc leurs postes. Selon un expert du cabinet Secafi, expert dans l'assistance et le conseil des Instances Représentatives du Personnel, dix à douze salariés pourraient rejoindre les 437 soudeurs travaillant à Manoir Pîtres dans l'Eure.
Une enseigne spéciale
Créé en 1936 à Montreuil, l’organisme a pris son appellation de ses deux créateurs Agrimonti et Alexandre. À cette époque, elle s’est spécialisée dans la confection des machines destinées aux espaces verts et a assuré l’incinération des déchets hospitaliers. L’établissement s’est orienté ensuite vers la chaudronnerie, après avoir rejoint les Baux-Sainte-Croix. Grâce à différents travaux d'agrandissement, sa surface atteint aujourd’hui 150 mètres de longueur et 11 mètres de hauteur tandis que sa capacité maximale s'élève à 1000 tonnes. L’institution intervenait principalement dans le domaine de l’énergie notamment les raffineries off-shore et les plateformes en mer. Agriandre était également capable de fabriquer des pièces dont l’épaisseur oscille entre 2 à 150 millimètres.
Le vaisseau-amiral du groupe
Le tribunal de commerce de Paris rendra son verdict le 6 juillet afin de définir l’essor de la filiale Manoir Pîtres, site principal de Manoir Industries. Ce dernier a reçu deux offres, la première est présentée par l’actionnaire hong-kongais du groupe CAM SPC qui propose de reprendre et redresser l’antenne. Le britannique Paralloy veut acquérir, quant à lui, la fonderie du site pour l’utiliser dans des activités pétrochimiques sans prendre l’unité nucléaire.