Complicité et cuisine raffinée au menu

Leslie et Elodie Pouchain ont déployé leurs ailes en ouvrant leur restaurant. Leur créneau : proposer une cuisine gourmande et de qualité dans une ambiance contemporaine décontractée.

Le El mise sur une clientèle de bureau.
Le El mise sur une clientèle de bureau.

 

D.R.

Deux soeurs aux commandes du El restaurant.

Elles sont deux, deux soeurs aux traits similaires mais aux caractères différents. Elles ont comme autre point commun leur parcours professionnel (toutes les deux étaient commerciales dans les assurances) et la même envie “depuis longtemps d’ouvrir quelque chose ensemble”, résument les deux protagonistes. “Sans trop savoir quoi, il fallait que ce soit quelque chose qui nous plaise à toutes les deux et qui nous permette de garder le contact avec les gens”, rappelle Leslie Pouchain, la benjamine. Et puis la solution s’est imposée à elle comme une évidence le jour où leur père rachète un ancien restaurant dunkerquois pour y installer son activité d’assureur. “Ses bureaux occupaient une moitié de la surface, dans l’autre on a décidé de poursuivre l’activité de restaurant”, résume Elodie, l’aînée.

Cuisine raffinée mais pas gastronomique. Après avoir surmonté les épreuves du montage financier et mis un point final aux travaux, les deux frangines ont travaillé la décoration des lieux – une salle de 50 m²– et l’élaboration de la carte. “On est passées à quelque chose de très rustique à un endroit plus intime, avec des couleurs chaudes qui donnent envie de rester. Il nous reste encore quelques finitions, mais l’esprit y est”, détaillent les intéressées. Côté assiette, Leslie et Elodie ont misé sur “une cuisine raffinée mais qui ne soit pas classée gastronomique”. Et d’expliquer ce choix : “On est de grosses mangeuses donc on voulait que nos plats soient gourmands, sans que les tarifs soient pour autant excessifs. Par contre on insiste sur la qualité des produits, poursuivent-elles. On travaille avec des produits frais et il n’est pas question de descendre en qualité et de décevoir la clientèle.” Pour ça, elles ont toute confiance en leur chef, chargée de mettre en recette leurs aspirations. De la féérie de fraises (un dessert monté sur tartare de fraises, chantilly rose, sucre pétillant et barbapapa, qui a cartonné cet été) à la pétillante orange en passant par le sauté de veau aux rognons ou les sucettes de foie gras, tout est fait maison.

D.R.

Le El mise sur une clientèle de bureau.

Placée sous le signe des envies et des saisons. Sur la carte, les propositions évoluent au gré des envies de ces dames comme des demandes des clients et des saisons. “On a déjà changé trois fois la carte depuis l’ouverture en avril. Ce qui prime c’est de toujours être fières de nos assiettes et de ce qu’on présente, et de la petite touche personnelle qu’apporte notre chef”, insiste Elodie Pouchain. Installé à proximité du centre-ville de Dunkerque, le El travaille essentiellement sur une clientèle de bureau. Les gérantes ont donc tenu compte de cet aspect pour élaborer chaque midi “des formules travaillées mais qui peuvent être servies rapidement”. Mais elles pensent aussi à tous leurs autres clients, comme les sportifs pour lesquels elles viennent d’élaborer un menu spécial. Elles prévoient également d’organiser des soirées thématiques le jeudi soir. Une soirée rose, dédiée aux femmes, était au programme de septembre, une autre devrait suivre sur le thème des cuisines du monde. “L’idée étant de proposer des menus spécifiques qui peuvent plaire à des clientèles différentes”, s’emballent les deux complices. Deux soeurs épanouies qui ne manquent pas d’idées pour faire évoluer leur projet.