Environnement

Communauté de communes Somme Sud-Ouest : le cluster VERT prend forme, les projets sont lancés

Initié par la Communauté de communes Somme Sud-ouest (CC2SO), le cluster dédié à la Valorisation énergétique des ressources territoriales s’est structuré en association. Un programme ambitieux, avec l’objectif de trouver des solutions pour demain, en s’appuyant sur l’agriculture locale, les matériaux biosourcés et l’hydrogène vert.

Les éoliennes du territoire de la CC2SO vont permettre de produire de l’hydrogène vert, l’un des des piliers du cluster VERT. ©Aletheia Press/ Emma Castel
Les éoliennes du territoire de la CC2SO vont permettre de produire de l’hydrogène vert, l’un des des piliers du cluster VERT. ©Aletheia Press/ Emma Castel

Inauguré en novembre dernier, le cluster VERT, pour Valorisation énergétique des ressources territoriales, est désormais une association, avec à sa tête Paul Lhotellier, dirigeant du groupe de BTP du même nom. Initié il y a deux ans par la CC2SO, l’une des communautés de communes les plus vastes de France (900 km²), ce cluster s’appuie sur trois piliers, et les projets se multiplient.

L’intelligence énergétique d’abord, « sans doute le pilier le plus avancé à ce jour », explique Antoine Cozette, chargé de mission au cluster VERT. Ce pilier s’intègre dans le projet Somme hydrogène vert. « L’objectif est de produire de l’hydrogène vert via les éoliennes, qui sont environ 200 sur la communauté de communes, par électrolyse. »

Un hydrolyseur, de la société Lhyfe, sortira de terre l’année prochaine dans la Zac de la Mine d’or à Croixrault, accompagné par les stations de distribution d’Engie, avec pour objectif de produire « d’ici 2024-2025, 1,2 tonne d’hydrogène vert par jour, sachant qu’un camion consomme dix kg pour 100 kilomètres, il pourra faire 12 000 km/ jour »

Une douzaine d’acteurs, entreprises privées, et publiques, se sont engagés à faire rouler deux ou trois véhicules de leur flotte à l’hydrogène. « C’est un projet assez atypique, insiste Antoine Cozette, il ne repose pas sur un seul gros acteur, mais sur plusieurs. Avec un coût moindre pour les dirigeants qui n’ont pas à renouveler leur flotte entièrement. »

Alimentation et miscanthus

Deuxième pilier, l’agriculture pour « manger local et mieux manger ». Le cluster travaille sur deux projets : une cuisine centrale, « pour alimenter en nourriture locale toutes les écoles de la CC2SO », et un magasin de producteurs, tenu par les agriculteurs. Un groupe d’agriculteurs est en cours de constitution, pour réfléchir sur ces sujets.

Enfin, dernier pilier du cluster VERT, les matériaux biosourcés. La vitrine sera une pépinière d’entreprises, toujours dans la Zac de la mine d’or de Croixrault. « 3 000 m² de bâtiment conçus en bois, provenant de forêts de la région et en paille. » 

Les travaux devraient démarrer en juin prochain. Ce pilier matériaux biosourcés est présidée par Philippe Colin, le premier producteur en France de miscanthus, à Hangest-sur-Somme. D’autres projets sont dans les cartons, « nous sommes en train de travailler sur la mise au point de béton de miscanthus, précise le chef de projet, qui permet d’isoler les bâtiments ».