Commerces : c’est reparti !
La préfète de l’Oise Corinne Orzechowski est revenue sur les annonces du président de la République et du Premier ministre en matière de modalités de réouverture des commerces.
« Ce n’est pas un déconfinement, c’est un allégement du confinement », insiste la préfète de l’Oise Corinne Orzechowski, rappelant que « l’épidémie est toujours là, même si elle ne progresse plus : le taux d’incidence stagne depuis plusieurs jours dans le département, autour de 157 cas pour 100 000 habitants, et il est même en baisse chez les plus de 65 ans à 192 le 25 novembre contre 248 deux jours auparavant. »
La réouverture des commerces le 28 novembre sera donc très encadrée, dans l’Oise comme ailleurs, pour éviter l’émergence d’une troisième vague après Noël. Si tous les commerces peuvent reprendre leurs activités, y compris les agences immobilières et les auto-écoles mais à l’exception des bars et restaurants, des règles très strictes sont imposées : port du masque obligatoire, sens de circulation dans les travées, obligation de comptage des clients présents pour respecter la limite de 8 m² par personne, désignation d’un référent Covid-19 dans chaque magasin… Les marchés de plein air retrouvent tous leurs exposants, et non plus seulement les étals alimentaires, et les marchés de Noël sont autorisés : « le Gouvernement incite cependant les élus locaux à les annuler autant que possible, car au risque sanitaire s’ajoute pour ces rassemblements le risque d’attentat terroriste toujours présent », souligne la préfète.
Ouverture tous les dimanches de décembre
L’amplitude horaire d’ouverture des magasins est élargie jusqu’à 21 heures et la représentante de l’État a également signé un arrêté autorisant dans l’Oise l’ouverture de tous les commerces et services (salons de coiffure ou de soins de beauté, ventes et services automobiles…) pour le dernier dimanche de novembre et les quatre dimanches de décembre. « Cette dérogation se justifie par les baisses de chiffre d’affaires consécutives à la période de confinement, faisant suite à une première période d’arrêt d’activité au printemps dernier (…) et l’émergence de difficultés financières subséquentes, comme en témoigne la forte mobilisation des mesures de soutien mises en œuvre par l’État », indique la préfecture.
Quelle que soit leur taille, les entreprises qui restent fermées administrativement – bars, restaurants, discothèques ou salles de sport – bénéficient du fonds de solidarité du Gouvernement: elles choisissent soit une aide de 10 000 euros, soit une indemnisation se montant à 20% du chiffre d’affaires mensuel réalisé à la même période de l’année précédente. En outre, le Gouvernement a instauré une aide de 900 euros par mois pour les travailleurs précaires, saisonniers, intermittents ou extras.
Des contrôles renforcés
« Les forces de police et de Gendarmerie seront mobilisées pour s’assurer du respect de ces consignes », prévient Corinne Orzechowski, qui demandera une implication forte de la part des polices municipales. Lors du confinement qui s’achève, les services de la Préfecture ont procédé à neuf procédures administratives ayant conduit à six fermetures, à Beauvais, Compiègne ou encore Méru. La Direction départementale de la protection des populations a quant à elle contrôlé 25 magasins et établi neuf mises en demeure, la plupart du temps pour des magasins proposant des produits non essentiels.