Com de com cherche aménageur
La communauté de communes du Contynois recherche un aménageur pour sa zone d’activités de Le Bosquel. Une première tranche concerne 25 hectares. À terme, elle s’étendra sur 45. Rencontre avec Joseph Bleyaert, président de communauté de communes du Contynois, qui compte pour le moment 9 500 habitants.
Picardie la Gazette : Comment est née ce projet de zone d’activités ?
Joseph Bleyaert : Nous avons commencé à travailler sur le développement économique avec la réalisation d’un atelier relai à Essertaux pour l’entreprise Touquet Savour. Nous avons décidé d’agrandir cette zone. Un transporteur, spécialisé dans la logistique de produits frais, est venu rejoindre Touquet Savour. La zone de 7 hectares est complète et compte environ 100 salariés équivalent temps plein. Partant de ce succès, nous avons tenté de trouver à l’est du territoire l’emplacement le plus adapté. Celui-ci s’est imposé car il est à la sortie du diffuseur de l’A16 et à moins de 20 km d’Amiens. Cela remonte à dix ans. Il a fallu faire des études, un plan local d’urbanisme pour les communes d’Essertaux et du Bosquel, acquérir le foncier… Nous prévoyions une première tranche de 25 hectares, la plus proche du diffuseur, dont nous sommes propriétaires, et une autre de 20 hectares. Nous avons signé un protocole d’accord avec les propriétaires et les exploitants qui nous mettront les parcelles à disposition quand nous en aurons besoin.
P.L.G. : Mais il y a un souci financier…
J.B. : Oui, il nous faudrait 17 millions d’euros pour viabiliser l’ensemble des 45 hectares. Nous ne les avons pas. Alors, nous recherchons un aménageur prêt à acheter le foncier, à aménager les parcelles et à les vendre. Nous avons quelques contacts mais quand s’agit de signer, c’est une autre affaire. Nous nous engageons à mettre 3 millions d’euros pour alimenter la zone en électricité, eau potable, etc. Nous n’avons donc pas les moyens pour moment de mener à bien le projet. partir du 1er janvier prochain, nous allons fusionner avec la communauté de communes du sud-ouest amiénois dont le siège est à Poix-de-Picardie. Nous allons passer à 120 communes et 37 000 habitants. Les moyens seront démultipliés. Nous comptons sur cette nouvelle organisation du territoire mener à bien notre projet. Nous avons beaucoup d’espoir. En attendant, nous chercherons un aménageur.
P.L.G. : Comment va-t-elle s’articuler ?
J.B. : La partie haute est destinée accueillir des petites unités de 200/ m², soit des parcelles de 1 000 m². Elles sont d’abord destinées aux entreprises locales qui souhaitent se développer, mais aussi à des entreprises tertiaires dans les domaines de l’informatique, des services à la personne… Nous sommes pas loin du CHU. Pourquoi pas des entreprises de blanchisserie ou spécialisées dans les appareils médicaux ? Dans la partie basse, nous attendons des entreprises plutôt industrielles et de logistique. Nous serons sur des parcelles de 2 000 à 3 000 m², voire plus, et des hauteurs plus importantes. Tout sera étudié en fonction des demandes que nous aurons, nous nous adapterons aux candidats. Nous avons un garde-fou. Chaque entreprise sera autonome en assainissement car il n’y a pas d’assainissement collectif. Cela exclut donc les entreprises utilisant un process consommant beaucoup d’eau. Sur place, nous pourrons accueillir un hôtel, par exemple, mais pas de commerces. Nous avons signé une signé une charte tripartite avec la CCI Amiens-Picardie et la communauté de communes du Val-de-Noye en ce sens. Le but est de ne pas déséquilibrer le commerce. Quant aux tarifs, ils seront fixés entre 15 et 20 euros HT le m².
P.L.G. : Quels sont les atouts de cette zone ?
J.B. : Elle se situe à proximité immédiate d’une sortie de l’A16 et n’est qu’à dix minutes d’Amiens, ce qui facilite les services de restauration et de logements pour les cadres. De plus, il n’y a pas de zone d’activités au sud d’Amiens. Le fait qu’elle se trouve à la campagne est important aussi pour le cadre de vie.