Collaboration renforcée entre McDonald’s et Pôle emploi
Recruter pour assurer le renouvellement des équipes et créer des emplois dans la région en 2013 : c’est l’objectif d’un partenariat entre McDonald’s et Pôle emploi Nord-Pas-de-Calais, engagé le 4 décembre dernier.
A l’heure où l’embauche en CDI ne court pas les rues, en cette période économiquement frileuse, le géant de la restauration rapide confirme son engagement aux côtés de Pôle emploi pour recruter 2 750 personnes et générer la création de 150 emplois dans la région en 2013. Le renouvellement des équipes est désormais en marche au sein des 76 restaurants régionaux et McDonald’s se positionne comme un levier efficace sur le marché du travail. La société américaine reste donc fidèle à son rôle d’acteur engagé au niveau local, en contribuant quotidiennement au dynamisme économique et social de la région. Ce dispositif fait cependant suite à la signature de l’accord-cadre national en septembre dernier, qui scelle un objectif ambitieux.
La méthode de recrutement par simulation. Une coopération entre ces deux institutions perdure déjà depuis 20 ans, avec en ligne de mire la formation continue (VAE), permettant une phase de découverte des différents métiers et une intégration simplifiée. Cependant, McDonald’s a depuis quelques années fait le choix d’une approche singulière, au sein de son dispositif, des ressources humaines, favorisant ainsi la méthode de recrutement par simulation (MRS). En effet, la société n’a pas pour habitude de s’appuyer uniquement sur les curriculum vitae. «En tant que principal recruteur de France, nous allons beaucoup recruter en 2013 dans la région Nord-Pas-de-Calais. Pour satisfaire ces offres d’emploi, nous sommes heureux de créer un véritable partenariat avec Pôle emploi, qui apporte son savoir-faire dans les recrutements par simulation et mobilise ses experts de la région en faveur de l’emploi chez nous», déclare Hubert Mongon, senior vice-président de McDonald’s France en charge des ressources humaines. Et d’ajouter : «McDonald’s prend ses responsabilités dans le domaine de l’emploi même dans un contexte difficile.» Parmi les 1 200 McDonald’s implantés dans toute la France, les 76 restaurants et les 19 franchises nordistes peuvent se targuer d’être les précurseurs du recrutement par simulation. Cette approche innovante, déjà mise en œuvre lors de l’ouverture de plusieurs restaurants, permet de recruter une grande diversité de profils qui progressent rapidement dans l’entreprise. Le taux de rupture de la période d’essai est plus faible et, surtout, la MRS écarte tout risque de discrimination. «La MRS consiste à évaluer les compétences d’un candidat par le biais d’exercices pratiques de simulation reproduisant des situations significatives d’une durée de trois à cinq heures. La motivation est ensuite évaluée lors d’un entretien d’embauche», indique Thierry Bonel, correspondant régional MRS. Outre les grands comptes qui apprécient généralement cette méthode d’abord expérimentée dans le milieu de l’industrie, les petites PME commencent elles aussi à s’y intéresser. La MRS a généré, entre autres, 5 000 emplois, tous secteurs confondus au sein de la région.
Des jeunes faiblement diplômés aux seniors. Dans ce système bien huilé, chacun peut alors tenter sa chance et décrocher le sésame qui n’est autre qu’un emploi. «Nous avons besoin de tous les profils. Le diplôme n’est pas un point essentiel dans notre recrutement, bien au contraire», affirme Gilles Desrumaux, directeur territorial délégué Pôle emploi de Lille qui s’est exprimé pour Karim Khetib, directeur régional de pôle emploi Nord-Pas-de-Calais, empêché. Les jeunes faiblement diplômés peuvent alors accéder à un emploi et évoluer au sein du groupe. C’est le cas de Nadia, une jeune femme bourrée d’énergie qui, en intégrant une franchise à Carvin, est passée à tour de rôle équipière, chef d’équipe et manager en une année. «Après divers CDD dans d’autres secteurs, j’ai postulé via la méthode MRS. Les recruteurs peuvent se rendre compte de nos capacités. C’est un recrutement beaucoup plus pertinent», confirme-t-elle. Quant à son directeur Bernard Bauby, franchisé McDonald’s depuis 2008 à Carvin, il se réjouit de la méthode de recrutement développée par Pôle emploi : «Depuis l’ouverture du restaurant, nous avons recruté une cinquantaine de personnes qui viennent à 75% de Carvin et des environs, via l’ANPE d’Hénin-Beaumont. La MRS est un outil formidable car aujourd’hui tous mes salariés sont en CDI», précise-t-il.
Systématiser et harmoniser la MRS. Pour ce faire, la collaboration est tangible entre les deux signataires. Une cellule réunissant des représentants locaux de Pôle emploi et McDonald’s va être mise en place afin de fluidifier les échanges entre les deux organisations. Une analyse partagée des besoins en recrutement dans la région sera réalisée tous les ans pour anticiper et adapter les moyens mis en œuvre. Ces échanges vont permettre de fiabiliser et satisfaire les besoins en recrutement de McDonald’s tout en proposant des dispositifs de formation adaptés et personnalisés pour les demandeurs d’emploi afin qu’ils réussissent au sein de l’enseigne. Cette collaboration va aussi participer à promouvoir les métiers du secteur de la restauration rapide auprès des demandeurs d’emploi, y compris les seniors et les personnes en situation de handicap, même si les étudiants prennent une belle part du gâteau. L’objectif d’atteindre la création de 9 000 emplois d’ici 2014, selon l’engagement pris par McDonald’s France depuis 2011 auprès du ministère du Travail, est alors en bonne voie. Début décembre, 4 profils étaient recrutés par MRS au sein du restaurant ancré sur la Grand-Place de Lille. Par ailleurs, la métropole lilloise, qui attend l’ouverture de trois McDonald’s en 2013 et dont les implantations restent pour l’heure discrètes, bénéficiera grandement de cette collaboration.