Loto du patrimoine 2022 : cinq sites normands retenus
Les sites retenus dans le cadre de la Mission patrimoine, incarnée par Stéphane Bern, ont été dévoilés. En Normandie, cinq lauréats vont pouvoir bénéficier d’une aide financière pour leur restauration, via le Loto du patrimoine.
Le 29 août, les 100 projets des départements de métropole et d’outre-mer retenus dans le cadre de la Mission patrimoine, aussi appelée Mission Bern, ont été dévoilés. En Normandie, cinq sites ont donc été désignés lauréats et bénéficieront d'une aide financière pour leurs restaurations, via le Loto du patrimoine. Pour rappel, quinze euros est le montant nécessaire pour acheter un ticket Loto du patrimoine afin de gagner au maximum 1,5 million d'euros et pour participer à la rénovation des sites emblématiques à travers la mission Bern. Dès l’achat du ticket, près de deux euros seront automatiquement attribués à la Fondation du Patrimoine.
En Seine-Maritime, le colombier du château de la Mailleraye-sur-Seine fait partie des cinq sites normands retenus. Les dons permettront la restauration de la façade, la réfection de la charpente et de l'ensemble de la couverture en tuiles entre autres. L'objectif pour les propriétaires est d'ouvrir le site au public afin de les sensibiliser à la préservation des milieux naturels. Le site recense 10 espèces d'oiseaux présents dont des chouettes effraie.
Dans l'Eure, l'église Saint-Rémi de Bézu Saint-Eloi pourra bénéficier d'un coup de pouce de la Mission patrimoine. Ce site connaît une importante dégradation, avec notamment l’effondrement du clocher en 2010. Si une intervention d'urgence a été réalisée pour consolider l'édifice, un travail de restauration complémentaire est nécessaire pour redonner accès à l'ensemble de l'église. "Le projet est de scinder l'édifice en deux afin, d’une part, d’utiliser le chœur et la chapelle dans un but cultuel, et, d’autre part, afin de reconvertir la nef en lieu de médiation culturelle", peut-on lire sur le site de la Fondation du patrimoine.
Dans le Calvados, le pressoir du château d'Amblie a été sélectionné. Avec pour projet de mettre à disposition du public une partie du site autour de la vie quotidienne du Bessin au XIXe siècle, les propriétaires veulent sécuriser et restaurer le pressoir.
Dans l'Orne, les communs du château du Bourg-Saint-Léonard, propriété de la commune nouvelle de Gouffern-en-Auge, figurent également sur la liste. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un "plan d’entretien et de remise en état d’un ensemble patrimonial qui outre le château comprend 18 églises et chapelles". Concernant le château du Bourg-Saint-Léonard, la préoccupation première est l'état de conservation très préoccupant des trois édifices du parc (le fruitier, la maison du jardinier et l'orangerie), "la charpente menaçant de s’effondrer pour le fruitier et la maison du jardinier". Pour la commune, l'objectif est de transformer l'Orangerie en salle de réception et en lieu d'accueil pour les associations locales. "Le fruitier ainsi que la maison du jardinier auront pour but de valoriser les produits du terroir."
Dans la Manche, le mur Grimaldi à Torigny-les-Villes fait partie des cinq sites retenus. La sécurisation de ce mur d'enceinte du XVIIIe siècle, à 15 km de Saint-Lô, permettra la réouverture au public d'un chemin de promenade en bordure d'un étang. "Le programme de travaux, prévu en deux phases, vise à la mise en sécurité du mur dans sa totalité : maçonnerie de moellons, confortations, stabilisation par contreforts et rejointoiement des maçonneries".