Chrysalis Éclairage en mode booster
Une levée de fonds en vue, histoire de muscler son action commerciale, et une entrée en Bourse programmée pour augmenter sa notoriété, sa visibilité ainsi que sa crédibilité. Après avoir consacré son capital de départ (un peu plus d’un million d’euros) pour développer sa gamme de produits et restructurer l’entreprise, Chrysalis Éclairage, basée à Custines est née sur les cendres de la société 3E International en 2016. Elle entame aujourd’hui une nouvelle étape de son histoire avec une vision du marché plus qu’éclairée.
«Ce que nous faisons, c’est du sur-mesure mais avec nos standards.» Entre deux postes de fabrication et autres laboratoires de tests, répartis sur les quelque 9 000 m² intérieurs du site du côté de la rue de la Fonderie à Custines, Adrien Marchal, le pilote de Chrysalis Éclairage, résume en une phrase la spécificité de l’entreprise spécialisée dans la conception de mobilier d’éclairage urbain décoratif. «Nous affichons une nouvelle approche dans l’univers de l’éclairage public, nous créons des standards pour faire du sur-mesure personnalisé pour nos clients.» Un ADN présent depuis le début de l’aventure en 2016 où la société Chrysalis Éclairage s’installe. Née sur les cendres de la société 3E international, créée par le père d’Adrien, Robert Marchal, la jeune société a consacré son capital de départ (un peu plus d’un million d’euros) et ses trois premières années d’exercice «à remettre sur pieds les gammes de produits héritées de 3E International en les mettant au goût du jour et en y intégrant la nouvelle technologie LED.» La genèse de l’aventure entrepreneuriale débute à la fin des années 90. 3E International tournait à plein régime, «un fonds d’investissement britannique entre au capital. Mon père cède l’entreprise à ce groupe qui, quelques années plus tard est racheté par Philips. En apprenant la fermeture du site de Custines de 3E International, nous avons décidé de sauver ce savoir-faire et ce patrimoine local en rachetant les actifs de la société.»
Start-up de 35 ans…
850 moules de fonderie, l’outillage, les moyens de production de l’usine, son système informatique et 80 % des produits catalogues, sont repris. Un nouveau départ peut alors commencer avec plusieurs anciens salariés, clés de l’entreprise. «En fait, nous sommes une start-up de 35 ans.» Une start-up bien rôdée qui affiche un CA de 1,8 M€ en 2018 et de 2,6 M€ en 2019. «La croissance peut naturellement apparaître importante mais nous sommes partis d’une feuille blanche. C’est une opportunité pour nous afin de mettre au point une nouvelle gamme de luminaires complètement dédiée à la technologie LED.» Spécificité affichée : «nous avons séparé le bloc optique LED de son appareillage qui est désormais placé en pied du mat d’éclairage afin de faciliter l’entretien par les techniciens lors de leurs interventions.» Le tout avec une approche design poussée à l’image d’un concept d’éclairage de «192 LED programmés pour s’allumer et s’éteindre histoire de créer un effet flamme.» L’innovation se veut continue du côté du bureau d’études de chez Chrysalis. Si l’impact technologique est maîtrisé, reste aujourd’hui pour Adrien Marchal et ses équipes à booster et à muscler son activité commerciale. Une levée de fonds est aujourd’hui programmée mais également une entrée en Bourse. «Nous sommes accompagnés par le banquier d’affaires, Louis Thanneberger Thannberger, qui est venu nous chercher car il croit en notre potentiel.» L’objectif de cette entrée en Bourse (dont la date n’est pas encore révélée : ndlr) ? «C’est d’augmenter notre visibilité, notre notoriété et d’affirmer notre crédibilité.» La belle aventure éclairée continue…