Chimirec Est En toute transparence…
us le coup d’un procès pour fraude sur l’élimination d’huiles polluées au pyralène, le groupe Chimirec continue son activité comme si de rien n’était… ou presque ! A Domjevin, l’un des sites incriminés, l’affaire est palpable et semble lourde à porter pour la quarantaine de salariés. Didier Meffert, le directeur du site a ouvert ses portes pour tenter de démystifier l’affaire et redorer l’image de celui qui s’affiche comme un professionnel de la collecte de déchets industriels depuis plus d’un demi-siècle.
La benne attelée aux poids-lourds ingurgite son lot de déchets quotidiens. Cartons, emballages, écrans plats, cartes mères de feus ordinateurs, tout est scrupuleusement trié, collecté, conditionné avant un voyage ultime. Le tout sous le regard imposant des cuves de récupération d’huiles noires usagées et des séparateurs d’hydrocarbures. Une plateforme de traitement de déchets industriels et autres, des plus banale aux premiers coups d’oeil, plantée en plein coeur de la campagne meurthe-etmosellane sud dans le petit village de Domjevin. Le groupe Chimirec a surtout la particularité d’être en ligne de mire d’une procédure judiciaire l’accusant de fraude sur l’élimination d’huiles polluées au pyralène sur trois des plates-formes du groupe, dont celle de Lorraine (voir encadré). Une image difficile à porter pour la quarantaine de salariés travaillant à Domjevin et pour son directeur Didier Meffert. «Nous tournons toujours et je reste convaincu que l’entreprise n’a rien à voir dans tout cela. Les clients n’ont pas déserté. La justice fait son travail mais il est certain que cela prendra du temps», assure celui qui a pris la direction du site meurthe-et-mosellan en 2005.
De l’industriel à l’artisan…
4200 tonnes d’huiles usagées, 6800 tonnes de déchets collectés l’année dernière pour un CA de 4.8 millions d’euros avec la particularité de répondre notamment aux demandes des PME et des artisans en plus des traditionnels gros clients industriels et collectivités territoriales, sur une zone d’intervention géographique couvrant l’Alsace, la Lorraine et le département de la Haute-Marne. «Quelle que soit la taille de l’entreprise, nous prenons en charge la gestion de tous les déchets industriels dangereux générés par les ateliers mécaniques et les carrosseries par exemple.» La plateforme affiche une surface de stockage de 2800 m² pour une capacité de 1090 tonnes et elle est munie de trois bassins de confinement, de deux séparateurs d’hydrocarbures, de deux piézomètres, «analysés mensuellement», stipule le directeur du site, d’une installation de captage des COV, d’un disconnecteur et d’un récupérateur d’eaux de pluie. Le tout estampillé Iso 9001 et 14001, OHASAS 18001 et, depuis le début de cette année, d’une certification unique du groupe Afaq QSE (Qualité Sécurité Environnement). Seule tache, et pas des moins difficiles à effacer, au paysage version gestion des déchets, cette fameuse affaire qui n’est pas près d’être recyclée. En attendant le procès, les affaires continuent, plutôt bien, en 2011 le groupe a réalisé 137 millions d’euros de chiffre d’affaires dans l’Hexagone et à l’International.