Événementiel - Culture
Chez Paulette : la mamie du rock fête ses 100 ans
It’s only rock’n’roll et cela fait 100 ans que cela dure pour Paulette Marchal ! La mamie du rock, égérie du pub rock éponyme, Chez Paulette, au cœur de la campagne touloise dans le village de Pagney-derrière-Barine, soufflera son siècle d’existence le 13 septembre. Impossible pour les pilotes de cet «ovni rock’n’rollin’», made in Lorraine et familial, de ne pas graver cet événement dans le marbre. Du 15 au 17 septembre, le festival «Rock and Paulette» battra son plein. Plus qu’un hommage, une continuité à l’ADN préservé pour cette aventure entrepreneuriale familiale rythmée par le bon son.
La démarche est moins alerte, assurée par une canne de future centenaire. Son regard, lui, est toujours aussi doux, apaisant avec un petit brin de malice. En s’y plongeant, une certaine quiétude s’en dégage, signe d’une belle personne dans tous les sens du terme et d’une existence bien menée où les notions de partage, d’ouverture, de tolérance sont tout simplement naturels. L’esprit est toujours bien là mais d’une autre manière, la rançon de l’âge avancé. Le 13 septembre prochain Paulette Marchal soufflera son siècle d’existence. Une centenaire parmi d’autres ? Pas vraiment. Ce petit bout de bonne femme est quasiment une légende et bien au-delà des frontières locales dans la sphère de la musicalité. Celle que tout le monde surnomme la mamie du rock a accompagné des générations d’adeptes de bon son (et souvent de gros son, ce qui est loin d’être incompatible) version rock mais également d’autres styles, signe d’une ouverture certaine, au sein du pub rock «Chez Paulette». Un ovni made in rock’n’roll atterri en 1969 au cœur de la campagne touloise dans le village de Pagney-derrière-Barrière, sous la houlette de son mari Yves. Le petit café de village, acquis par les parents de Paulette, Marie et Claudius, quelques jours avant sa naissance en 1923, où elle officie comme serveuse et rencontre dans les années 60 celui qui deviendra son compagnon sur ce chemin «du parfum de la vie», comme le qualifie Yves plus jeune de vingt ans, commence alors son histoire unique et mythique. De café-dancing, le lieu commence à accueillir des concerts tous les week-ends. L’époque est musicalement riche et tout est à découvrir. L’esprit rock s’imprègne dans les murs au fil du temps en gardant cette ADN de proximité et d’ouverture.
Du partage à l’état pur
Des artistes et groupes de renom, français ou étrangers, y sont passés à l’image de feu Johnny Winter, Doctor feel good, Calvin Russel, Vulcain, Little Big man, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac, Bernie Bonvoisin, Popa Chubby, les Nashville Pussy ou encore Sepultura faisant de Chez Paulette l’une des encore rares salles indépendantes. La véritable force, elle est ailleurs. Dans cette myriade de groupes locaux, loin des grands labels, vivant la musique au quotidien et partageant ses bienfaits salvateurs sur scène. Un esprit, une âme certaine d’ouverture. «Nous avons toujours souhaité préserver cet esprit de partage, d’ouverture, de découverte», assure Luc, le fils aux commandes aujourd’hui avec sa fille Letizia. Après les années délicates de l’ère post-Covid, «notre métier a été le premier à s’arrêter et le dernier à redémarrer», le rythme a repris mais avec une adaptation nécessaire. Dans une ère où la musique (toutes les musiques) semble seulement se consommer, des lieux comme Chez Paulette sont salvateurs pour faire perdurer une approche de découverte musicale noble. «Faire découvrir et donner du plaisir, cela demeure nos moteurs. Tous les groupes qui viennent chez nous, jouent, se donnent à fond. Tu aimes ou tu n’aimes pas, mais l’important, c’est le partage.» Du partage à l’état pur, il y en aura à l’occasion du festival «Rock and Paulette», du 15 au 17 septembre. Trois jours de programmation, rock mais pas que l’électro sera présent le 16 septembre, histoire de graver dans le marbre les 100 ans de l’instigatrice de cette aventure quasi unique. Les fidèles, «la famille Paulette», comme les qualifie sa petite-fille Letizia, les amoureux du bon son y seront. L’occasion, pour les autres, de découvrir un lieu où une véritable âme se dégage. «It’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll», scandaient à leurs débuts les kangourous australiens de AC-DC. Le top, Paulette et son pub-rock y sont et encore pour longtemps...
100 ans de Paulette
Ange, Raoule Petite, le Peuple de l’Herbe en passant par Cachemmire ou encore Unitopia ! La programmation annoncée du festival «Rock and Paulette», du 15 au 16 septembre est belle. Pour l’occasion, «Chez Paulette» sortira de ses murs pour s’installer en bas du village de Pagney-derrière-Barine avec un chapiteau de plus de 600 m². Programme complet sur le : https://www.paulettepubrock.com/