Développement durable
Chauny lance une charte environnementale pour ses artisans et commerçants
Informer, inciter, accompagner… La ville de Chauny, soutenue par la Région et les chambres consulaires, propose un label de transition écologique à ses commerçants et ses artisans.
La ville de Chauny organisait le 13 juin une réunion d’information sur la nouvelle charte environnementale qu’elle souhaite proposer à ses commerçants. Une démarche qui se veut d’abord informative.
« La réflexion que l’on s’est faite, c’est qu’il existe beaucoup de législation en cours et à venir, sur lesquelles les commerçants reçoivent peu d’informations », constate Sylvia Agati, adjointe au maire en charge du Développement durable, l'environnement et de la défense de la cause animale. Alors que la loi Anti-gaspillage économie circulaire (Agec) va entrer en œuvre, l’équipe municipale a donc cherché un moyen de mieux les informer, tout en les accompagnant dans cette transition. « C’est une occasion en or de revoir nos façons de faire », insiste l’élue.
Diagnostic de transition écologique préalable
La charte est basée sur le volontariat. Elle permet aux commerçants d’obtenir un label et d’afficher fièrement sur leur vitrine leur engagement dans cette démarche environnementale. « Il est important aussi de valoriser les actions déjà menées par les artisans et commerçants », appuie Sylvia Agati. Pour l’obtenir, il faut avant tout réaliser un audit poussé. L’occasion de faire un point général sur les pratiques de l’artisan/ commerçant.
« C’est un label global qui vise aussi bien les économies d’énergie (eau, chauffage, électricité), que la gestion des déchets… », précise l’adjointe au maire. Un point de départ qui a d’abord le mérite d’un état de lieux, et d’une mise à jour sur la réglementation. Ce diagnostic de transition écologique est entièrement pris en charge par la Région, et il s’appuie sur un outil qui existait déjà dans les Chambres de commerce et d’industrie, et de métiers et de l’artisanat. À partir des résultats de cet audit, une feuille de route est tracée, pour améliorer peu à peu les pratiques.
Lancer rapidement une trentaine de dossiers
Trois niveaux de qualification sont proposés. Le niveau "qualifié" est attribué aux commerçants respectant la réglementation en vigueur. Ne plus distribuer de sacs en plastique, éteindre sa vitrine la nuit… Un niveau de base, relativement simple à obtenir, mais dont l’objectif est surtout de lancer une démarche d’amélioration continue.
Les niveaux "certifié" et "expert" permettent d’aller plus loin sur les gestes éco-responsables à mettre en place. Le label est millésimé. Un nouvel audit annuel, de contrôle, permet de pointer les progrès effectués par le volontaire, et de l’amener peu à peu vers les niveaux 2 et 3 du label.
« On espère bien lancer rapidement une trentaine de personnes dans la démarche », confie Aurore Hugot, manager Commerce et artisanat à la ville. La municipalité peut en tout cas déjà compter sur un petit groupe de commerçants motivés. Certains ont même déjà réalisé l’audit, en guise de test grandeur nature.