Stratégie

Château-Thierry : Novacel, dans les yeux d’une entreprise Origine France Garantie

Depuis 1994, à Château-Thierry, l’entreprise Novacel, spécialisée dans la fabrication de verres ophtalmiques ne cesse de se développer. La société axonaise a profité du salon Made in France à Paris pour exposer son savoir-faire.

Le stand du groupe Novacel, qui a exposé ses produits au salon Made in France à Paris, du 10 au 13 novembre. ©Aletheia Press/ C. De Martino
Le stand du groupe Novacel, qui a exposé ses produits au salon Made in France à Paris, du 10 au 13 novembre. ©Aletheia Press/ C. De Martino

Des hauteurs de Château-Thierry à la capitale, il n'y a qu'un saut de puce... que la société Novacel n'a pas hésité à franchir à l'occasion de salon du Made in France, mi-novembre. L'entreprise fabrique depuis 1994, des verres ophtalmiques Origine France Garantie. 

« Nous fabriquons deux types de verres dans notre usine de production. Des verres de prescription et des verres de stock », précise Jenkiz Saillet, le Directeur général de Novacel. Et même si l’entreprise vend ses verres 10% plus cher que les autres acteurs du marché, notamment les acteurs asiatiques, le Directeur général, comme ses prédécesseurs, n’imagine pas quitter les terres de l’Hexagone en quête d'une main d’œuvre moins chère.

« Le fondateur de Novacel tenait à fabriquer les verres en France pour trois raisons. La première, pour limiter les coûts de transport et faciliter l’approvisionnement. La seconde pour maintenir l’emploi dans un bassin enclin au chômage. Et la troisième pour des raisons commerciales, car il était persuadé que le made in France serait, un jour, vendeur. Avec la pandémie liée à la Covid-19, ces trois axes se sont révélés être essentiels. Monsieur Düning était visionnaire », affirme l’actuel Directeur général.

Huit millions de verres envoyés en B to B

Un visionnaire, qui serait fier de voir ce qu’est devenue son entreprise. Novacel aujourd’hui, ce sont 620 salariés, 140 millions d’euros de chiffre d’affaires et près de 8 millions de verres envoyés en B to B chez les opticiens. « Novacel est au service de la vue depuis 28 ans. En 15 ans, le chiffre d’affaires a pratiquement été multiplié par quatre. Pendant des années, nous avons lutté pour survivre et nous développer. En 2017, quand l’entreprise s’est avérée bien stable, nous avons décidé d’ouvrir un travail sur l’éco-responsabilité », précise Jenkiz Saillet.

Huit millions de verres sont produits chaque année par Novacel, et vendus aux opticiens. © Aletheia Press/ C. De Martino

En effet, l’entreprise spécialisée dans les verres ophtalmiques est très gourmande en énergie, en eau et en déchets, alors les membres de la direction ont décidé d’agir. « Depuis 2017, nos verres sont envoyés dans des emballages éco-responsables. Nous avons mis des compteurs d’eau spécifiques sur chacune de nos machines pour vérifier qu’aucune fuite ne survienne. Et nous avons décidé de récupérer l’air chaud de nos compresseurs pour l’injecter dans le système d’eau du bâtiment qui sert à nous chauffer », détaille encore le Directeur général.

Article 31 du PLFSS, une ombre au tableau

Si l’entreprise a fait le choix du made in France et de l’éco-responsabilité, c’est dans l’espoir de n’avoir que de beaux jours devant-elle. Cependant, il y a bien une ombre au tableau. « Dans le nouveau système de sécurité du PLFSS, l’article 31 prévoit un encadrement des marges et des prix des industriels. Ce qui nous inquiète, c’est que si le prix devient le seul décisionnaire, les verres les moins chers seront privilégiés, au détriment des nôtres qui sont made in France », prévient Jenkiz Saillet.

Ainsi, au travers le salon Made in France, la société avait pour objectif de sensibiliser les consommateurs aux différents labels dont celui de l'Origine France Garantie, dans l’espoir que les clients fassent systématiquement le choix du made in France et non du prix...