Château de d'Artagnan: les collectivités rendent les armes
C'est le dénouement d'une saga qui aura tenu en haleine les amateurs des trois mousquetaires: les collectivités qui tentaient d'acquérir le château où est né D'Artagnan au XVIIe siècle pour en faire un lieu touristique...
C'est le dénouement d'une saga qui aura tenu en haleine les amateurs des trois mousquetaires: les collectivités qui tentaient d'acquérir le château où est né D'Artagnan au XVIIe siècle pour en faire un lieu touristique ont annoncé renoncer dans un communiqué vendredi.
"Le recours gracieux que la communauté de communes D'Artagnan en Fezensac a déposé ne sera pas suivi d'effets. Il nous faut en prendre acte et respecter la décision", a déclaré Barbara Neto (LR), la présidente du regroupement de collectivités.
Le château situé à Lupiac, dans le Gers, était au coeur d'un duel entre ces dernières, qui voulaient en faire un pôle d'attractivité touristique et culturelle, et un acheteur privé, le PDG d'Auchan Retail, Yves Claude.
Le 19 décembre, la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) du Gers, qui dispose d'un droit de préemption sur le château en raison des quelque 150 hectares de terres agricoles qui l'entourent, a penché pour l'offre de l'homme d'affaires.
Ce dernier, qui nourrirait "un projet d'habitation privée" du domaine selon une source proche du dossier, s'en est défendu dans une lettre transmise à France 2 dont des extraits ont été rendus publics jeudi.
"Depuis le premier jour, j'ai bien précisé à la propriétaire ainsi qu'à la Safer que la propriété serait ouverte et que je mettrais mon énergie à partager ce lieu le mieux possible avec le public", y assure-t-il.
C'est dans ce château situé à environ 120 km de Toulouse qu'est né au début du XVIIe siècle Charles de Batz de Castelmore, plus connu sous le nom de d'Artagnan, dont la vie au service de la couronne de France inspirera le célèbre personnage d'Alexandre Dumas.
Regrettant que le projet d'achat de la demeure ait été "au centre de toutes les polémiques", Barbara Neto a appelé dans son communiqué à "refermer ce chapitre et (à) ouvrir collectivement une nouvelle page".
La procédure auprès de la Safer n'était pourtant pas achevée. Selon une source proche du dossier, une décision définitive devait en effet trancher l'affaire autour du 22 janvier.
Le rassemblement prévu à Lupiac samedi pour protester contre la décision de la Safer n'a "donc plus lieu d'être", a néanmoins indiqué Mme Neto.
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