Talent
Charlène Royer, une galaxie photographique en émotions
L’univers photographique de Charlène Royer est bluffant d’authenticité. Elle immortalise des femmes et des hommes de la vie de tous les jours dans une démarche artistique. L’artiste cherche actuellement des lieux à Metz et alentours pour exposer ses jolis et esthétiques clichés.
Il y a dans l’univers de la Mosellane Charlène Royer quelque chose d’incroyablement apaisant, un zeste d’intemporel, de douceur nostalgique, qui nous emporte à mille lieux des turpitudes de notre monde, nous aspire comme dans un couloir du temps et nous fait retomber avec légèreté dans un grand jardin d’Eden. Charlène Royer est photographe. Par passion. Ses sujets de prédilection, ce sont des personnes de la vie de tous les jours, des passants, des femmes et des hommes assis à la terrasse d’un café, se baladant, vaquant à leurs occupations ordinaires, marchant d'un pas pressé ou non… Ce sont les héros du quotidien de Charlène Royer. Pour elle, tout débute voilà une décennie.
Des accents vintage
Avec enthousiasme, elle peint la genèse d’une occupation dévorante qui ne l’a plus jamais quittée : «Au début, je photographiais des natures mortes. Puis, un jour, j’ai consulté sur Facebook la page de la photographe suédoise Sabina Tabakovic. La beauté de ses clichés sur ses modèles humains m’a subjuguée.» Charlène Royer entre en contact avec l’artiste. Feeling, conseils. Inspirée par le monde de la Scandinave, elle commence par photographier ses amis et proches. «Je me suis prêtée au jeu», poursuit-elle. Il n’y a qu’à se rendre sur son site éponyme. On ne reste pas de marbre devant ces attitudes, ces postures figées, mais si expressives et vivaces. L’aspect esthétique est à mettre en avant. On le disait en préambule, le sas qu’elle ouvre devant nos yeux transporte dans une sorte de dimension en noir et blanc souvent, aux accents vintage. Ces portraits artistiques sont donc des gens lambda, des enfants, des adultes, des personnes âgées. Tous uniques et saisis dans leur émotion de l’instant.
Capter l'émotion de l'instant. © : Charlène Royer.
Une démarche artistique
Charlène Royer explique sa démarche : «J’ai toujours sur moi un appareil. En observant les va-et-vient dans une rue, un lieu, je repère mon potentiel modèle. Je l’aborde, lui explique mon travail. Il faut d’abord briser la glace. Ceux et celles qui acceptent me content ensuite des bouts de leur histoire de vie. Je m’en imprègne et ils deviennent dans mon esprit des personnages fictifs immergés dans un décorum approprié. Nous trouvons ensuite un moment, un endroit pour prendre les photos. Tout est spontané.» Sa passion, Charlène Royer a pensé tout récemment à la professionnaliser et à la diffuser. A germé dans son esprit fécond cette réflexion d’exposition : «Être davantage visible en exposant dans tout lieu où il y a du public pourrait me permettre d’attiser la curiosité de personnes travaillant à Metz et alentours», explique-t-elle. Voilà sept ans, Charlène Royer est arrivée de Béziers pour s’installer en Moselle où elle exerce actuellement le métier de médiatrice culturelle. Ne vous étonnez pas donc, si une jeune femme, appareil en bandoulière, vous accoste. Vous êtes peut-être le futur modèle de l’intéressée… Pas forcément à Metz d’ailleurs, Charlène Royer n’a pas de frontières. Elle est actuellement en Espagne. Autres lieux, autres femmes, autres hommes. Et toujours de désir ardent de lier l’humain et son environnement. On peut retrouver ses photos et son actualité sur Facebook et Instagram.
Un travail aux accents humains. © : Charlène Royer.
