Changer d’échelle ?
La démocratie participative, ce n’est pas nouveau. En somme, faire participer les citoyens à la vie de leur localité. Cela remonte du temps de la cité antique romaine.
Ces derniers mois, dans le contexte d’une crise sanitaire inédite, on a vu dans les villes et les villages fleurir pléthore d’initiatives citoyennes et solidaires vers les personnes âgées, vers les étudiants, entre voisins. Et si on allait plus loin ? L’après Covid qui finira bien par arriver peut être une chance pour reconsidérer nos modes de vie. Oh, il ne s’agit pas d’échafauder des révolutions basées sur des utopies, lesquelles apportent souvent leur lot de déceptions et de malheurs. Le monde réel et le modernisme assurent le confort de notre quotidien, le fonctionnement de nos sociétés contemporaines et de notre économie. La mondialisation n’est pas forcément l’enfer décrit par certains. L’enjeu est autre : adopter des attitudes plus raisonnées, des usages de consommation plus maîtrisées. Chacun a sa pierre à apporter. À l’heure où nombre de Français émettent leur scepticisme quant à l’efficacité de l’action publique, ils sont paradoxalement de plus en plus nombreux à vouloir prendre part aux choix faits dans leur localité. Cela se traduit aussi dans le monde de l’entreprise. Bien sûr, il faudra nécessairement toujours un décideur, un chef d’orchestre pour harmoniser, articuler. Récemment, la ville de Nancy a clos une consultation citoyenne de grande ampleur, entamée en octobre dernier. 423 idées déposées et au final 25 projets qui vont se mettre en place au fil des mois, avec un budget participatif de près d’un million d’euros. Les citoyens ont plébiscité des mini forêts urbaines, un marché de plein air avec des produits bio et en circuits courts, des points d’eau potable, des composteurs partagés… Des items améliorant le quotidien, le rendant plus agréable et pratique. Ou quand la transition écologique se décline de manière pragmatique et non dogmatique et idéologique. Point d’interdiction, pas d’imposition dans une cantine scolaire… Autre exemple. Celui du groupe Veolia qui entend favoriser la mobilité douce, les déplacements à vélo de ses collaborateurs. Plus de rationalité et ancrer les décisions sur les réels besoins des personnes, sans superflu ni esbroufe. En fait, éco-construire l’espace de vie. Donner du sens au collectif. Dans la sphère publique comme dans le décorum entrepreneurial. On s’y met ?