Chance révolutionne l’orientation professionnelle
« Le parcours de coaching digital pour choisir le travail qui vous rendra heureux » : c’est ainsi que le beauvaisien Ludovic de Gromard définit Chance, la start-up qu’il a cofondée en 2015... et qui a accompagné cette année plus de 20 000 utilisateurs.
Changer de métier : cela peut résulter d’un choix, parce qu’on ne trouve plus de sens à ce qu’on fait ou qu’on souhaite adopter un autre rythme de vie. Cela peut aussi être une nécessité, parce qu’on a perdu ou qu’on craint de perdre son emploi. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire : comment procéder ? Comment savoir ce que l’on souhaite vraiment ? Cela correspondra-t-il à nos aptitudes ? Cela sera-t-il compatible avec nos impératifs ? À toutes ces questions, le site Chance aide à trouver les réponses : un parcours 100% digital, qui s’étale sur trois mois et alterne des séances de travail personnel et des rendez-vous en ligne avec un coach professionnel choisi en fonction du profil.
Introspection pour définir ses priorités, exploration des pistes professionnelles, validation du projet et aboutissement du parcours, la méthodologie permet progressivement au candidat au changement de mieux se connaître pour mieux rebondir. « Il faut sortir du bilan de compétences classique où l’on dit aux gens “dis-moi ce que tu sais faire, je te dirai ce que tu vas faire”, le point de départ doit être “que veux-tu faire ?” et viennent ensuite dans l’équation les compétences et les contraintes », explique Ludovic de Gromard.
Un prix Nobel de la Paix président d’honneur
Diplômé de l’Essec et titulaire d’un MBA obtenu en Argentine, Ludovic de Gromard commence sa carrière professionnelle chez Saverglass, entreprise emblématique du nord-ouest de l’Oise présidée par son père Loïc. Entre 2012 et 2015, le jeune homme contribuera notamment au recrutement des 180 collaborateurs de l’usine de Dubaï, puis prendra en charge la partie opérationnelle de la filiale de San Francisco. Parallèlement, il s’inscrit en master de psychologie appliquée. Il met sur pied le concept de Chance, la “PsyTech” en s’entourant d’un comité scientifique et en s’appuyant sur les progrès en sciences cognitives.
Puis, il présente son projet à l’économisme bangladais Muhammad Yunus, fondateur de la première institution de micro-crédit et prix Nobel de la Paix en 2006, qui accepte d’en devenir président d’honneur. Début 2020, cinq ans après sa création, Chance compte une vingtaine de salariés, une cinquantaine de coaches partenaires et environ 1 000 utilisateurs par an. Désastreuse pour l’économie, cette année 2020 aura fait exploser l’activité de la start-up, d’autant plus que le parcours est devenu en mars éligible au Compte personnel de formation. Chance aujourd’hui, ce sont 30 salariés, une centaine de coaches et près de 20 000 utilisateurs au cours des derniers mois. « Nos utilisateurs sont surtout des femmes, à 60 ou 70%, et se situent dans toutes les tranches d’âge, avec récemment une augmentation des trente et quarante ans », détaille Ludovic de Gromard. « Et l’enquête effectuée en fin de parcours fait apparaître un taux de satisfaction de l’ordre de 90 %. » Alors pourquoi attendre ? Le site chance.co propose en outre un essai gratuit.