Saint-Germain-du-Plain : Anvi bat ses records de vente en 2021
Le groupe de plasturgie jardinerie Anvi, comme tous les secteurs à l’arrêt pendant la crise sanitaire, redoutait cette interruption d’activité soudaine et donc la nécessité d’une adaptation rapide. Mais après cette période difficile, actuellement, la société connaît une recrudescence phénoménale.
Le Covid-19 a permis à de nombreuses activités, mises de côté auparavant, de resurgir. Le tricot, les loisirs créatifs, tout ce que l’on peut faire à la maison a été redécouvert comme la cuisine, faire le pain, du bricolage… mais aussi le jardinage. « Ce sont des secteurs d’activités qui ont su profiter de la crise », remarque Antoine Bouillard, PDG du groupe de plasturgie jardinerie du châlonnais, Anvi. Effectivement, pour le jardinage, 66 % des Français ont avoués passer leur « temps confiné » dans le jardin. Alors malgré des prédictions négatives, Anvi a su s’adapter.
« Nos clients étaient très pessimistes »
« Effet accordéon », c’est le terme qu’emploi Antoine Bouillard, lorsque l’on lui demande comment la crise s’est faite ressentir sur sa société. Ce terme fait sens lorsque l’on se rend compte, qu’après la période des deux confinements difficiles, où ce dernier a dû demander à ses équipes beaucoup d’adaptation, soit énormément de stress et de fatigue, dès la réouverture des magasins, la demande a explosé. « Nous avons eu un tsunami de commandes ; on a été absolument débordés », se félicite Antoine Bouillard.
Pourtant, comme d'autres, l'entreprise a connu une vraie frayeur au début de la crise sanitaire. « Nos clients (les magasins de bricolage et les jardineries, ndlr) se sont retrouvés fermés, les commandes qui étaient en cours d’expédition sont toutes revenues, cela correspond à un retour de centaines de palettes… explique Antoine Bouillard. Nous avons eu des commandes annulées... A ce stade, on a eu assez peur. Nos clients étaient très pessimistes. »
Ce secteur, qui est saisonnier et qui compte particulièrement sur le printemps pour réaliser son chiffre d’affaires, s’est retrouvé freiné dû à la mise en place du confinement en 2020 mais aussi en 2021. Avec une grande partie des magasins fermés, une très grande adaptabilité a été demandée, ainsi qu’une maîtrise des stocks sans faille. D’ailleurs beaucoup de petits commerces se sont retrouvés en grande difficulté et ont été contraint de fermer.
Une arrière-saison exceptionnelle
Toute l’organisation industrielle faite au préalable afin d’anticiper la saison, est tombée à l’eau. « La visibilité est importante pour passer commande de matières (ici de plastique, ndlr), pour recruter de la main d’œuvre… Et la crise nous a demandé une très forte réactivité. » Le stock n’était pas forcément prêt à cette recrudescence soudaine :« il y a eu beaucoup de changements brutaux, et ça dès 2020, mais ça c’est bien fini ! » Le groupe qui avoisine les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, a su gérer ses stocks ainsi que sa trésorerie pour conclure une année 2020, même meilleure que 2019.
« L’entreprise a survécu, elle a même fait une bonne année. On a réalisé une arrière-saison exceptionnelle pour finalement finir en croissance ». L’entreprise qui a racheté la société Allemande EMSA et augmenté ses investissements « n’a jamais vécu une distribution massive comme celle arrivée cette année ». Et qui dit croissance, dit besoin de main d’œuvre, Anvi qui a déjà recruté plus de 40 personnes, recherche encore à embaucher en production et logistique.
Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart