Challenge annuel accueilli par PSA

Les quatre écoles (Artois, Côte d’Opale, Grand-Lille et Grand-Hainaut) ont pu organiser les épreuves de leurs 3es E2Ciades sur le site industriel du Valenciennois.

A la fin d’une des épreuves professionnelles. De gauche à droite : Anne Szymczak, présidente de l’E2C Grand Hainaut ; Cathy Ducrocq, directrice ; Anaïs élève à l’E2C Grand Lille ; et Jean-Luc Bot, technicien de production chez PSA.
A la fin d’une des épreuves professionnelles. De gauche à droite : Anne Szymczak, présidente de l’E2C Grand Hainaut ; Cathy Ducrocq, directrice ; Anaïs élève à l’E2C Grand Lille ; et Jean-Luc Bot, technicien de production chez PSA.
D.R.

A la fin d’une des épreuves professionnelles. De gauche à droite : Anne Szymczak, présidente de l’E2C Grand Hainaut ; Cathy Ducrocq, directrice ; Anaïs élève à l’E2C Grand Lille ; et Jean-Luc Bot, technicien de production chez PSA.

Pour l’Ecole de la deuxième chance (E2C) du Grand-Hainaut − créée il y a trois ans et implantée à Anzin et Maubeuge, et dont c’était le tour d’organiser l’événement −, cette journée du 11 avril dans l’usine PSA Peugeot Citroën du Valenciennois aura constitué une première. S’il y a déjà eu des épreuves régionales, baptisées «E2Ciades », c’était la première fois qu’elles étaient accueillies sur un site industriel.

Avec ses 90 hectares, dont une vingtaine couverts, ses infrastructures sportives et bâtiments pour 2 400 salariés, l’usine n’a eu aucun mal à accueillir cette compétition.

Epreuves professionnelles en plus. Anne Szymczak, présidente de l’association pour le Grand-Hainaut, expliquait : «C’est la 3e édition de ces rencontres annuelles entre les quatre écoles, Grand-Lille, Côte d’Opale, Artois, Grand-Hainaut, et leurs dix sites de formation. Mais cette fois-ci, aux épreuves sportives et culturelles habituelles, on a pu ajouter des épreuves professionnelles et une visite des ateliers où l’on fabrique des boîtes de vitesses pour l’ensemble du groupe. Ce rendez-vous a été préparé durant plusieurs mois, mais je tiens à souligner que l’entreprise a répondu favorablement tout de suite et qu’elle a mis une vingtaine de ses collaborateurs à notre disposition pour cette journée inédite.»

Elle précise que PSA est membre fondateur de l’E2C Grand-Hainaut et que sur les douze membres du conseil d’administration, il y en a six qui représentent des entreprises du secteur.

Comme un recrutement. Fait à souligner, les épreuves professionnelles en question (huit en tout), destinées à tester l’habileté, la mémoire, la compréhension, la concentration, la rapidité, etc., sont les mêmes que subissent les candidats à un recrutement. «Ici, expliquait ainsi Jean-Luc Bot, technicien de production chez PSA, on recrute essentiellement des opérateurs en assemblage et usinage.» Les quatre équipes de huit jeunes ont donc été soumises, si l’on peut dire, à un exercice réel. Il était chronométré.

La présidente et la directrice, Cathy Ducrocq, en profitent pour rappeler que 400 entreprises sont partenaires de l’E2C Grand-Hainaut à des titres divers (soutien financier, accueil de stages, participation à des jurys, présentations ou visites d’entreprises…) et que cette collaboration colle bien à la vocation des E2C.

La mission des E2C. Ces écoles, constituées en réseau national, lancées en 1995 par Edith Cresson, alors commissaire européen, ont pour mission d’accueillir des jeunes gens de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire sans diplôme et sans qualification, et de leur apporter un accompagnement individualisé (parcours de neuf mois, suivi de deux ans maxi). L’alternance avec l’entreprise y est très développée (50% du parcours avec un référent) et les élèves ont le statut de stagiaires de la formation professionnelle.