Santé et environnement font bon ménage pour Mélanie Chevalier. Cette ancienne coordinatrice hygiène sécurité au sein du groupe Nestlé Waters à Vittel a trouvé sa voie en lançant en mars 2014 (sous le statut d’auto-entrepreneur et aujourd’hui comme entrepreneur associé au sein de la Coopérative d’activités et d’entrepreneurs Synercoop) son activité de conseillère en Santé Environnementale. Une activité nouvelle, aux stéréotypes biens ancrés, mais loin d’être anodine au vu des enjeux sociétaux et environnementaux du moment.
Du côté de la rue de la Douane dans le quartier Marcel Brot de Nancy, elle est tout sourire, sympathique et avenante pour vous accueillir dans des locaux qu’elle partage avec d’autres femmes entrepreneures. Du coworking, de l’entraide, du partage. Entreprendre d’une façon coopérative où le terme business est pratiquement absent. La notion d’éthique se veut forte tout comme dans la Coopérative d’activités et d’entrepreneurs (CAE) Synercoop dont Mélanie Chevalier, la pilote de Conseil en Santé Environnementale, fait partie depuis mars dernier après avoir débuté son activité sous le statut d’auto-entrepreneur. Même accueil, même sourire, même approche quelques jours plus tard aux détours d’une allée au salon Cité Santé au centre de congrès Prouvé de Nancy. Le partage s’affiche comme l’un des moteurs de cette jeune chef d’entreprise d’un autre genre (elle est notamment à l’initiative du mouvement Les Drôles de Dames, un réseau professionnel féminin lorrain basé sur des valeurs de solidarité, de soutien et de partage de compétences). Un partage pour un avenir commun et préservé (voire meilleur ?) pour les générations futures. L’angle d’attaque de cette quête des temps modernes pour cette femme ancrée dans son époque ? La santé environnementale. Un concept né au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 où l’importance du lien entre santé et environnement est mise en valeur. «Le métier de conseiller en Santé Environnementale a pour vocation d’informer, d’éduquer et de répondre aux interrogations en matière de préservation et d’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement au quotidien», explique celle qui a suivi la première session (en 2013-2014) dispensée par l’Institut de formation en santé environnementale (IFSEN). Un choix de vie professionnelle (stimulé par la naissance de ses deux enfants en 2010 et 2011 la sensibilisant encore plus à ces problématiques) pour cette ancienne coordinatrice hygiène et sécurité au sein de Nestlé Waters à Vittel. Joli message et vrai leitmotiv «J’ai profité d’un plan de départ volontaire ! Cela a été une opportunité pour moi de faire réellement ce à quoi j’étais destinée. Je n’étais pas adaptée pour le monde de l’industrie. L’entrepreneuriat, j’y suis venue par la force des choses. Je n’aurais jamais pensé être un jour chef d’entreprise.» Depuis elle enchaîne : ateliers, animations thématiques, conférences, réunions de travail, forums, cafés-débats,
l’audit et l’accompagnement de projet mais surtout la formation professionnelle. Animatrice certifiée par l’ONG Women in Europe for a Common Future (WECF), ses interventions apportent des solutions simples et pratiques «ces petits gestes en faveur de l’environnement qui peuvent avoir des répercussions importantes sur notre société, sur notre santé et sur l’équilibre de notre planète, s’ils sont effectués par des milliards d’individus.» Joli message et vrai leitmotiv pour Mélanie Chevalier. «Les connaissances scientifiques actuelles mettent clairement en évidence le lien existant entre la santé et l’environnement avec l’augmentation régulière de maladies aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. Toutefois, il ne faut pas voir là une fatalité face à laquelle nous ne pouvons agir. Nous disposons de moyens et surtout de connaissances permettant d’entamer des changements sur les habitudes de vie et de consommation actuelles qui auront un impact positif sur nos sociétés.» Formations à l’école des sagesfemmes de Nancy en passant par des interventions régulières dans les conseils départementaux, les collectivités territoriales, les crèches mais également dans les entreprises. La pollution de l’air, l’alimentation et ses contenants, les produits d’hygiène et d’entretien en passant par la puériculture, les champs électromagnétiques ou encore les déchets et le gaspillage alimentaire sont ses champs d’actions privilégiés. «Souvent, c’est précisément une question de bon sens mais il faut juste que tout un chacun en prenne conscience.» La quête de Mélanie Chevalier continue !
emmanuel.varrier