Entreprises

Cession-reprise : un chemin balisé

Le Club des repreneurs de la CCI Moselle se réunit le lundi 16 décembre à la chambre consulaire de Metz. Il existe un nombre important d’entreprises à reprendre en France, ce qui contraste avec le nombre de repreneurs potentiels. La transmission d’entreprises, notamment par le biais de la cession-reprise, s’avère un élément important pour assurer la longévité de l’entrepreneuriat français et la création d’emplois. C’est bien sûr le cas en Moselle.

Transmettre son entreprise, une étape dans le cycle de vie de celle-ci qui se prépare bien en amont.
Transmettre son entreprise, une étape dans le cycle de vie de celle-ci qui se prépare bien en amont.

Dans son principe, la cession-reprise d’entreprise, essentielle pour assurer la transmission du savoir-faire, implique la vente d’une société à un nouveau propriétaire afin de garantir la continuité de son activité et de son expertise. Ce processus comprend plusieurs étapes clés, allant de la préparation initiale par le cédant à la recherche de repreneurs potentiels, suivie d’une évaluation de la firme en question. Une fois les conditions de cession convenues, les parties finalisent les contrats juridiques
et les formalités administratives, avec éventuellement un accompagnement du cédant pour la transition, par la signature de l’acte. La durée de cette procédure peut varier en fonction de l’état des documents juridiques, des clauses contractuelles, ou encore la volonté et la coopération des parties impliquées.

Recherche de diversification

Il existe un nombre important d’entreprises à reprendre en France, ce qui contraste avec le nombre de repreneurs potentiels. La transmission d’entreprises, notamment par le biais de la cession-reprise, s’avère un élément important pour assurer la longévité de l’entrepreneuriat français et la création d’emplois. C’est bien sûr le cas en Moselle. Selon une étude de Bpifrance Transmission, en 2023, on estime que 50 000 transmissions d'entreprises ont eu lieu. Cette année, ce chiffre devrait atteindre 55 000, confirmant ainsi la dynamique positive observée ces dernières années. Cette croissance s’explique notamment par le départ en retraite des baby-boomers, qui cèdent progressivement leurs sociétés à la nouvelle génération. La volonté des grands groupes de se recentrer sur leur cœur de métier et de céder des activités non stratégiques y contribue aussi, tout comme la recherche de diversification par les repreneurs et de nouvelles opportunités de croissance en France. Parmi les secteurs les plus dynamiques en matière de cession-reprise de franchise en 2024, on retrouve le numérique et les technologies de l’information et de la communication (TIC), la santé et les services aux personnes, ainsi que l’industrie agroalimentaire et le commerce et la distribution.

Rajeunissement des repreneurs

Le profil type du cédant : 55 ans en moyenne, 20 ans d’expérience en moyenne dans la direction d’entreprise. Ses motivations : le départ en retraite (60 %) , le souhait de changement de vie professionnelle (20 %), la diversification du patrimoine (10 %) et raisons familiales (10 %). ces dernières années ont été marquées par une nette diversification des profils des cédants, avec une augmentation notable de la proportion de jeunes entrepreneurs désireux de revitaliser des entreprises déjà établies. D’ailleurs, 15 % des cédants en 2024 ont moins de 40 ans, contre 10 % en 2023. De plus, on note une progression du nombre de femmes en cession-reprise d'entreprise cette année, avec 30 % contre 25 % en 2023. C’est dans ce contexte que le Club des repreneurs de la CCI Moselle se réunira le lundi 16 décembre, de 18 h à 20 h, à la chambre consulaire, à Metz. Cette session, la 12e, proposera une rencontre faisant le bilan des deux premières années de fonctionnement du club, une présentation de l’offre juridique de la CCI et dressera quelques perspectives 2025. Cet atelier collectif verra témoigner Benoît Sancerni, repreneur de la société Preci. Plus d'informations : entreprendre@moselle.cci.fr.