Cérémonie du 150e entrepreneurà l’essai
Le dispositif de couveuse d’entreprises à l’essai existe depuis un peu moins d’une quinzaine d’années et enregistre une grande réussite en matière de création d’entreprise ou de retour à l’emploi. A l’occasion du 150e entrepreneur à l’essai, la BGE de Tourcoing-Vallée de la Lys a voulu mettre à l’honneur ces hommes et ces femmes qui constituent le tissu économique local.
Sous la présidence d’honneur de Christiane Lecocq, présidente du conseil de territoire de la BGE et en présence du maire de Tourcoing, Michel-François Delannoy, la cérémonie était l’occasion de partager à travers des témoignages d’“anciens”.
Avant de donner la parole aux entrepreneurs toujours en activité qui ont un jour franchi la porte de la BGE, Céline Jouve, animatrice à la BGE, a rappelé les étapes pour réussir son parcours. Bien évidemment, il y a le premier contact, avec un premier diagnostic effectué pour planifier toutes les étapes. Puis, avec son conseiller, l’entrepreneur effectue son étude de marché, définit sa stratégie commerciale et son prévisionnel économique et financier. “Nous intervenons avant la création en proposant cet accompagnement. Puis nous proposons d’effectuer un test du projet. C’est-à-dire que l’entrepreneur va pouvoir commencer de suite son activité avec un statut particulier qui le rattache à la BGE”, explique-t-elle.
L’une des particularités de ce statut est qu’il permet de tester son activité tout en conservant ses Assedic. La durée du test est variable. Il s’étend généralement de sept à douze mois, “en général huit mois” de constat d’“ancien”. En termes de chiffres, la couveuse affiche des résultats encourageants. Si 20% des projets sont abandonnés ou plus simplement reportés par leurs créateurs pour gagner en maturité, 20% des “couvés” retrouvent un emploi après leur passage, ce qui donne 60% de créations d’entreprises. Mieux encore, 80% d’entre elles sont pérennes à trois ans.
Une course de fond
Le 150e entrepreneur à l’essai est Nathalie Delgrange avec son activité “Atout bout de fil”. Elle propose de la création d’accessoires de mode, de la couture et des retouches. “Pour un début, cela marche bien. J’ai rencontré un grand succès auprès des résidences de retraite. Je vais développer mon offre auprès des comités d’entreprise et des particuliers”, confie-telle modestement.
Parmi les anciens venus partager leur parcours, il y avait entre autres Nathalie Cayet. En créant une agence de services et de garde d’enfant à domicile il y a sept ans, elle n’imaginait pas le succès quasi immédiat de son activité. “Créer une entreprise, ce n’est pas un sprint mais une course de fond. Il faut prendre le temps de franchir toutes les étapes avant de se lancer. Une fois fait, lorsque j’ai lancé mon activité, je n’imaginais pas un tel succès. Au début, j’ai enregistré une progression de 180%, puis 25% de progression. Aujourd’hui, je maintiens 10% de progression annuelle. Un an après ma création, j’ai recruté un salarié. Aujourd’hui, nous sommes six !” témoigne-t-elle.