Centre d’interprétation de la Grande Guerre à Souchez

C’est à Souchez, au pied de la colline de Notre-Dame-de-Lorette où sont enterrés des soldats tombés pendant le premier conflit mondial, qu’a été posée la première pierre du futur Centre d’interprétation de la Grande Guerre, dont la construction a été confiée à l’architecte Pierre-Louis Faloci.

Lors de la pose de la première pierre, l’architecte-muséographe de ce projet Pierre-Louis Faloci a présenté le projet de 9 millions d’euros et ses spécificités.
Lors de la pose de la première pierre, l’architecte-muséographe de ce projet Pierre-Louis Faloci a présenté le projet de 9 millions d’euros et ses spécificités.
ACT'Presse

C’est à Souchez, en lieu et place du centre européen de la Paix, que sera construit le Centre d’interprétation de la Grande Guerre.

Lors du premier conflit mondial, 300 villages du Nord-Pas-de-Calais ont été entièrement rayés de la carte. Pourtant, la région, contrairement à la Picardie ou la Belgique, ne possédait pas de mémorial ou de musée dédiés.
A l’occasion du centenaire de ce conflit, la Région, la communaupole de Lens-Liévin, le Département du Pas-de-Calais et l’Etat ont décidé la création d’un Centre d’interprétation qui permettra au grand public d’avoir accès à des documents iconographiques exceptionnels.
La première pierre a été posée le 12 janvier, en présence des élus, mais aussi d’Yves Le Maner, l’historien présidant le comité scientifique, et de Pierre-Louis Faloci, l’architecte-muséographe retenu pour le projet.
«Nous avons validé le projet scientifique en fin d’année 2013», a exposé Yves Le Maner en guise d’introduction. Cette validation était attendue pour procéder à la pose de la première pierre et lancer officiellement ce projet qui, pour la commune de Souchez, est également synonyme de redynamisation du centre européen de la Paix. «La structure n’était plus utilisée depuis quelques années, elle trouve toute sa place dans ce grand projet», s’est félicité de son côté Jean-Marie Alexandre, maire de Souchez. 

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Lors de la pose de la première pierre, l’architecte-muséographe Pierre-Louis Faloci a présenté le projet et ses spécificités.

9 millions d’euros. Le Centre d’interprétation de la Grande Guerre, qui devrait ouvrir ses portes d’ici mi-2015, est «un projet très ambitieux et difficile. Il touche aux notions du sacré et de l’intime», a souligné le préfet.
Ainsi, 9 millions d’euros seront investis pour mettre en œuvre un centre divisé en «chapelles», ainsi que les qualifie Pierre-Louis Faloci, avec «des ouvertures de lumière». Ces dernières, d’une surface totale de 1 200 m2, permettront aux visiteurs de rejoindre le chemin de mémoire en quittant l’autoroute A 26 (Calais-Reims). Le nom des 600 000 soldats tombés en Flandre française et en Artois sera gravé sur les murs de ce nouveau lieu de mémoire.

Pour la communaupole de Lens-Liévin, l’ouverture de cette structure de béton anthracite et de verre, parfaitement intégrée dans le paysage, est synonyme de développement économique. Certes, l’investissement est important, mais les retombées attendues par le tourisme de mémoire le sont également. 
«Nous avons des droits sur la nation et sur le respect de la paix, a rappelé le président de région Daniel Percheron. Le Nord-Pas-de-Calais sera au cœur de la mondialisation de la mémoire et de la paix.» 
L’Etat sera largement impliqué dans ce projet, une visite présidentielle est d’ores et déjà planifiée pour le 11 novembre prochain. François Hollande viendra rendre hommage aux soldats disparus et visitera ce qui deviendra le Centre d’interprétation.