Censure: LFI prévient le PS que c'est Retailleau qui va écrire la suite

La France insoumise a prévenu lundi le PS que s'il ne censure pas François Bayrou sur le budget, "la suite" de la politique du gouvernement "s'écrira" avec le très droitier ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son...

Le député de La France Insoumise (LFI), Eric Coquerel, au ministère de l'Économie et des Finances à Paris, le 9 janvier 2025 © Ludovic MARIN
Le député de La France Insoumise (LFI), Eric Coquerel, au ministère de l'Économie et des Finances à Paris, le 9 janvier 2025 © Ludovic MARIN

La France insoumise a prévenu lundi le PS que s'il ne censure pas François Bayrou sur le budget, "la suite" de la politique du gouvernement "s'écrira" avec le très droitier ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de "toucher" à l'aide médicale d'Etat". 

"Vous verrez que la suite ça sera avec M. Retailleau que ça s'écrira", a déclaré le président de la commission des Finances Eric Coquerel sur Public Sénat. 

"Le gouvernement va s'appuyer sur d'autres groupes, notamment le Rassemblement national, pour passer ce qu'annonce" Bruno Retailleau (LR), par exemple des restrictions sur l'aide médicale d'Etat, dispositif permettant à des ressortissants étrangers sans titre de séjour régulier en France de se soigner.

Outre sa volonté de "toucher" à l'AME, Bruno Retailleau s'est également dit favorable dimanche à la création de statistiques ethniques en France "à une condition, c'est qu'on ne les utilise pas pour la discrimination positive". 

C'est "ce que va laisser vivre le parti socialiste s'il ne vote pas la censure", a insisté le député Insoumis. 

De fait, l'eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann a reconnu sur Sud radio que la question de la censure se poserait si le gouvernement décidait de toucher à l'AME. 

"C'est clair, depuis le début on l'a formulé, il n'y aura pas de nouvelle loi immigration et il ne faut pas toucher à l'aide médicale d'Etat", a-t-il déclaré, tout en précisant qu'il ne pouvait s'engager au nom du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait déjà critiqué dimanche les propos du ministre de l'Intérieur, l'accusant d'être "d'accord pour les statistiques ethniques mais alors uniquement à des fins discriminatoires, surtout pas pour servir à corriger les inégalités décelées".

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