Censure du gouvernement: Retailleau dénonce "une mélenchonisation" du RN

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé mercredi une "mélenchonisation" du Rassemblement national (RN), qui va voter "une motion...

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2024 à Paris © ALAIN JOCARD
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2024 à Paris © ALAIN JOCARD

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé mercredi une "mélenchonisation" du Rassemblement national (RN), qui va voter "une motion de censure qui les insulte".

S'exprimant sur Europe 1 et CNews, le ministre a dit qu'on "s'acheminait vers une censure" du gouvernement dans la journée avec le vote par le RN de la motion de censure de la gauche.

C'est une "curieuse alliance de la carpe et du lapin. C'est une mélenchonisation du Rassemblement national", a poursuivi Bruno Retailleau, pour qui "c'est le Rassemblement national qui apporte une victoire à Jean-Luc Mélenchon". "Mme Le Pen, a-t-il insisté, apporte son crédit à la motion de censure" en votant celle portée par LFI.

"C'est bien une victoire qu'elle va donner aux Insoumis ce soir", a encore dit le ministre de l'Intérieur. À ses yeux, le RN passe ainsi "de la respectabilisation à la mélenchonisation".

"On a quitté le champ rationnel pour le champ irrationnel (...). La politique demande des convictions. Il n'y a pas pire que de voter contre ses convictions", a tancé Bruno Retailleau.

À la question de qui pouvait remplacer Michel Barnier à Matignon, il a répondu: "Je ne sais pas qui peut échapper à une censure".

Plus globalement, il a expliqué qu'il fallait pour la droite et le centre élaborer "une plateforme programmatique sur laquelle on peut s'entendre".

Jugeant que "le +en même-temps+" prôné par le président Emmanuel Macron c'était "l'impuissance", Bruno Retailleau a appelé "à la reconstitution du clivage gauche/droite". "Il faut avoir des idées claires, ou de droite ou de gauche (...). Il faut aligner ses convictions profondes avec les paroles et les actes".

S'agissant de son avenir politique, le ministre de l'Intérieur a affirmé ne "pas être dévoré par le virus de la présidentielle". "Je n'attends rien du lendemain".

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