CDF Plast change de dirigeant, pas de cap

À Douai, Fabien Hoin a repris l’entreprise CDF Plast. Jeune et dynamique, après avoir fait ses armes dans le groupe Norauto et codirigé une entreprise dans l’Avesnois, il voulait voler de ses propres ailes et diriger sa propre entreprise. Un changement de vie auquel il aspirait depuis plus de 15 ans.

L’entreprise dispose d’un parc machine récent et moderne.
L’entreprise dispose d’un parc machine récent et moderne.
ACT'Presse

Fabien Hoin a repris l’entreprise CDF Plast en février 2016. Il avait en tête l’idée de diriger sa propre entreprise depuis plus de 15 ans.

Fabien Hoin est un chef d’entreprise heureux. Heureux d’avoir repris une entreprise dans un domaine d’activité qu’il ne connaissait pas. Heureux de voler enfin de ses propres ailes, un rêve qu’il avait depuis plus de 15 ans et qu’il a pu réaliser en 2016.
«J’ai un parcours assez classique. Après des études à Sup de Co Lille, un master achat en poche, j’ai beaucoup travaillé dans la grande distribution», indique-t-il. Une première expérience chez Leroy Merlin, suivie d’une période de sept années chez Norauto lui ont permis de découvrir différents métiers : «J’ai été logisticien en centrale d’achat, puis responsable produit. J’ai terminé à la division achat du groupe.»
Il n’avait que 30 ans, mais déjà le désir de diriger un jour une entreprise. Seulement, sans argent et sans réel projet de création, il était encore trop tôt pour qu’il puisse se lancer. «J’avais surtout besoin d’apprendre le métier de chef d’entreprise et d’avoir suffisamment de fonds pour pouvoir démarrer sereinement une activité», développe Fabien Hoin.
C’est alors qu’un ancien cadre de chez Norauto lui a proposé de s’associer avec lui et le seconder à la tête d’une PME de l’Avesnois spécialisée dans les pompes agricoles. Un premier pas vers son désir de diriger une société. «Pendant dix années, je suis resté dans cette entreprise que j’ai codirigée. En 2008, j’en ai pris la présidence, j’étais le seul cadre pour diriger 35 salariés.»
Il a également participé à une opération de croissance externe et porté les sujets technique, production, achat et logistique. Mais à 41 ans, il aspirait à autre chose et a décidé de revendre ses parts pour rechercher une entreprise.

Ingénieur frustré. Chaque année dans le Nord, il se vend entre 200 et 250 entreprises. Mais si 40 ventes sont réalisées par le circuit classique, les autres se font de manière très confidentielle. Fabien Hoin décide donc de s’offrir les services d’un intermédiaire pour mener à bien sa recherche. Plusieurs opportunités s’offrent à lui dans des domaines très différents : «couverture, fabrication de vérandas, menuiseries en PVC… Ce que je savais, c’est que j’avais besoin de quelque chose de concret, de pouvoir toucher les choses».
Comme pour justifier ses choix, il avoue qu’il est en quelque sorte un ingénieur frustré. « Je ne suis pas bon en maths, je n’étais pas bon à l’école en général. J’ai pourtant besoin de travailler autour d’un produit. Des choses qui me viennent de mon père qui était professeur dans le technique et qui avait le goût pour les règles de l’art.»
Toujours est-il qu’après plusieurs mois de recherche et de nombreuses lettres d’intention restées sans réponse, on lui propose un peu par hasard une entreprise industrielle basée à Douai. «Une société avec un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros pour 20 salariés, spécialisée dans la conception et la fabrication par injection plastique de pièces techniques à destination d’une clientèle industrielle», précise-t-il.
L’injection plastique et plus généralement la plasturgie : il n’en avait jamais entendu parler. Pourtant, c’est cette entreprise qu’il décide de reprendre. Rapidement, un accord est trouvé avec Olivier Vandendriessche, le cédant, pour une reprise effective en février 2016.
«J’ai été accompagné dans ma démarche par de nombreux organismes : Douai initiative, Réseau entreprendre, la Bpi ou encore la Fondation Total. Mon objectif est de conforter l’activité de l’entreprise et trouver de nouveaux marchés pour pérenniser les emplois.»
CDF Plast a une activité de sous-traitance pour des clients situés dans un rayon de 200 kilomètres autour de Douai. Cette société travaille essentiellement sur des petites et des moyennes séries pour l’automobile et le médical. 

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L’entreprise dispose d’un parc machines récent et moderne.