Catherine Gury prend la direction du Cnam en Grand Est

«Mon objectif est de faire du Cnam en Grand Est, le leader de la formation professionnelle pour adultes.» Le but à atteindre est clair pour Catherine Gury. En 2023, le Cnam en Grand Est devra afficher 7 500 élèves et un chiffre d’affaires de 23 M€ . Le 25 mai dernier, celle qui était alors directrice adjointe du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) en Grand Est, est nommée directrice et succède à Jean-Claude Bouly qui occupait les fonctions de directeur depuis 2017 et aujourd’hui en charge d’un programme de recherche national sur la Smart Éducation. Après une adaptation rapide et continue, «sans rupture», lors des différents confinements, et une accélération certaine du développement des pratiques distancielles en matière de formation, le déploiement du plan stratégique (2019-2023) de l’organisme de formation continue. «J’entends conduire le développement du Cnam dans la région avec les femmes et les hommes qui le composent, dans une dynamique entrepreneuriale, une écoute bienveillante et optimiste, afin que chacun participe au développement de ce collectif.» Pour Catherine Gury, trois mots caractérisent cette feuille de route : ascension(s), transition(s) et territorialisation.

Ascension, transition, territorialisation

Ascension(s) : «pour permettre à chaque femme et homme quel que soit son parcours d’accéder à la formation professionnelle supérieure. En cours du soir, à distance ou en alternance, la richesse des modalités permet à tous, quelque que soit son lieu de résidence d’améliorer ses compétences, son employabilité. La formation devient un agent de l’émancipation des individus et un levier pour le développement des territoires.» Transition(s) : «pour répondre aux besoins en compétences qu’appellent les multiples mutations affectant la totalité de la société. La démarche «FIT UP», pôle de formation en apprentissage autour des grandes transitions (écologique, énergétique, numérique et sociétale) répond à cette nécessité de former aux métiers de demain. Nos parcours de formation, résolument prospectifs, sont construits avec les entreprises et les experts des filières et sont des réponses pro-actives aux transformations actuelles.» Territorialisation : «pour être au plus près des entreprises et des individus. L’implantation aujourd’hui de nos 15 Hubs de Compétences favorise la territorialisation de l’action publique et plus particulièrement l’application de la loi de 2018 : Pour la liberté de choisir son avenir professionnel.» Les Hubs de Compétences, tiers lieux installés dans des villes moyennes en lien avec d’autres opérateurs de la formation pour répondre aux besoins des territoires et des entreprises présentes, s’affichent comme l’un des fers de lance de la stratégie de développement territorial du Cnam en Grand Est. L’approche se fait également avec plusieurs partenariats, à l’image de celui récent avec l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) en Grand Est et Hauts-de-France dont l’objectif est de mettre en œuvre des synergies communes dans une logique de territorialisation commune, ou encore avec l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Lorraine dans une approche besoin-métier. Et cela ne devrait pas s’arrêter là...