Casino: l'intersyndicale "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction"

L'intersyndicale du groupe Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, se dit "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction et les pouvoirs publics", après une première visite jeudi...

L'intersyndicale du groupe Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, se dit "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction et les pouvoirs publics" © Damien MEYER
L'intersyndicale du groupe Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, se dit "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction et les pouvoirs publics" © Damien MEYER

L'intersyndicale du groupe Casino, passé mercredi dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, se dit "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction et les pouvoirs publics", après une première visite jeudi au siège du directeur général Philippe Palazzi.

Cet ancien haut cadre du distributeur allemand Metro et du géant agro-industriel Lactalis s'est rendu au siège historique du distributeur à Saint-Etienne, accompagné des membres du nouveau comité exécutif. Il doit également visiter les sièges de Monoprix le 2 avril à Clichy, de Franprix à Vitry-sur-Seine le 3 et de CDiscount à Bordeaux le 4.

Le directeur général s'est exprimé jeudi pendant un peu plus d'une demi-heure devant les salariés, auxquels il n'a pas apporté de nouvelles informations, ont estimé plusieurs participants interrogés par l'AFP.

Son intervention a été jugée "décalée par rapport à ce que les gens pouvaient attendre parce qu'il a parlé un petit peu des hypers et des supermarchés, mais surtout de son plan de relance du groupe [...] Deux salariés sur trois qui l'ont écouté ne seront plus là dans quelques mois, donc c'est décalé par rapport à l'actualité", a estimé un représentant de CFE-CGC. 

Ce cadre a noté que Philippe Palazzi "n'a pas renouvelé l'engagement de rapatrier tout le monde sur Saint-Etienne. Il a dit que le siège resterait à Saint-Etienne. Ça ne veut rien dire, avec trois personnes le siège peut rester à Saint-Etienne".

Une élue CFDT a regretté que lors de cette première prise de parole, "la logistique a(it) été complètement laissée de côté (…) Philippe Palazzi dit avoir visité plus de 500 magasins, mais à ce jour il ne s'est déplacé sur aucun entrepôt".

L'intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC), réduite à quatre organisations après la sortie de FO, déclare être "en attente de rendez-vous avec la nouvelle direction et les pouvoirs publics. On souhaite que le calendrier s'accélère pour les salariés qui sont dans l'inquiétude (…) qu'on leur dise qui, quand et comment".

Mercredi dans un entretien à l'AFP, M. Palazzi avait indiqué qu'il entendait "garder le siège" de Saint-Etienne "à l'endroit où il se trouve [...] mais on va redimensionner le siège à la taille des équipes que l'on aura suite au départ des hypermarchés et supermarchés". "Et on fera sans doute un plan de départs volontaires", avait-il dit.

Mercredi également, Frédéric Buisson, représentant Unsa, avait souligné que l'intersyndicale "se concentre désormais sur les PSE à venir qui vont toucher des milliers de familles".

"Ce qui est important pour nous, c’est le sort des salariés du siège et de l'ensemble de la région stéphanoise. Aujourd'hui il y a une grande incertitude chez les salariés, dont ceux très nombreux qui vont perdre leur emploi pour lesquels on souhaite en intersyndicale négocier au mieux les indemnités de départ supra-légales", avait déclaré Didier Marion, délégué CFE-CGC. 

DM-kd/ak/eb

34MR9H7