Cardynale, les dessous de la carte...
La start-up nancéienne, Cardynale, vient de participer en fin d’année dernière à l’une des Mecque de la tech, le Web Summit de Lisbonne. Une ouverture à l’international certaine pour ces concepteurs d’une carte de visite digitale multifonctions devenue plus que grande et s’affirmant comme une véritable arme de guerre en matière de B to B. Et avec l’intégration de l’IA, ce n’est pas fini !
D’un gadget écoresponsable à un outil professionnel multifonctions version digitale ! C’est un peu l’histoire de Cardynale, start-up sœur de JustOneCard lancée il y a un peu plus de trois ans par deux compères de l’École des Mines de Nancy, Antoine Payre et William Bellity.
«Nous sortions de prépa avec tout ce que cela entraîne en termes d’investissement personnel. Quand nous nous sommes retrouvés en école d’ingénieurs, nous nous sommes découverts en tant que jeune adulte, nous avions besoin de bricoler quelque-chose», explique Antoine Payre, en direct de Lisbonne où il suit un programme d’incubation, le Startup Lisboa après avoir participé au Web Summit, l’une des Mecque de la tech avec le CES de Las Vegas et le Mobile World Congress de Barcelone.
«Tout a commencé par un concours de circonstances. À l’époque, la copine de William terminait ses études de cinéma. Elle montait sur Paris pour se faire connaître dans la sphère de la production et des tournages. Il lui fallait des cartes de visite. En bon chevalier servant, William a souhaité lui apporter une solution optimale qui fasse la différence.»
Et pas des moindres, une carte de visite digitale en bois, la classe connectée version écoresponsable, rien de tel pour séduire les bobos parisiens. Posée sur un smartphone, elle affiche le profil complet de son détenteur via la technologie NFC (identique au sans contact des cartes de crédit). L’aventure commence alors ! Les deux compères passent par le Peel (Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine) et peaufinent leur carte de visite en bois avec puce de contact intégrée.
«Nous en faisions pour nos amis puis les choses ont commencé à réellement prendre dans la sphère entrepreneuriale locale.» Incubés par Grand Nancy Innovation, ils se nourrissent des retours terrain des utilisateurs et des contacts des différents professionnels rencontrés lors d’événements et de salons.
Arme de guerre version B to B
«Tout cela nous a fait constater
que la valeur de la carte de visite a changé. C’est toujours le
premier point de contact entre les personnes dans la sphère
professionnelle mais il fallait réellement la rendre disons
rentable, en faire un réel outil de gestion.» La carte de visite se
mue en véritable arme de guerre version B to B. À force de
développement via la constitution d’une équipe aujourd’hui
composée de cinq personnes, «avec notamment des développeurs et
des commerciaux aguerris affichant une expérience d’une dizaine
d’années dans leur domaine», Cardynale permet aux entreprises de
personnaliser leur carte de visite en fonction de leur branding
(ensemble d’actions marketing visant à constituer une image de
marque immédiatement identifiable par la cible et véhiculant une
perception positive), d’intégrer des contacts issus du CRM de
l’entreprise pour faciliter leur gestion, réaliser des
statistiques et des rapports détaillés sur les différentes
interactions opérées par l’entreprise ou encore de mettre en
place une véritable gestion des équipes. «Notre objectif est
d’apporter aux entreprises une solution complète et efficace qui
tient dans la poche.»
© Cardynale. Avec leur participation au Web Summit de Lisbonne en novembre dernier, Cardynale entend aujourd’hui gagner l’international.
5 000 clients aujourd’hui sont affichés au compteur de Cardynale dont une bonne partie des grands comptes nationaux ayant équipés leur flotte commerciale de ces cartes digitales. Le passage en fin d’année dernière au Web Summit s’affiche comme une première étape pour étendre son influence. «Le marché français est aujourd’hui mature. L’idée, dès maintenant, est de toucher l’international.»
Ce développement s’additionne à une amélioration continue du process. L’intégration de l’intelligence artificielle est plus que dans les tuyaux. «L’IA intervient dans les étapes de conception de nouveaux services, notamment le tri, l’organisation et la qualification des contacts.»
Un développement assuré, avec toujours cette écoute primordiale du terrain. Le tout avec une approche financière responsable.
«Tout le capital de la société s’est opéré en autofinancement et en prêts bancaires sans aucune levée de fonds.» Une donne à souligner et qui qualifie bien la philosophie générale dégagée par cette société toujours présente sur Nancy et affichant 400 000 € de CA. Un CA qui devrait être multiplié par trois cette année.