CAP Intérim, plus que de l'emploi intérimaire
Depuis 2009, CAP Intérim aide des personnes en situation de handicap en plaçant les demandeurs d'emploi dans des entreprises afin de les réinsérer dans le monde du travail.
« Une agence d’intérim a tout intérêt à garder ses intérimaires pendant toute leur carrière, du début à la fin. De notre côté, notre objectif est de les faire quitter notre structure. » Jean-Michel Guittenit, directeur territorial de CAP Intérim France, fait un distinguo clair entre les ETT et les ETTI, qui selon lui n’ont absolument pas le même rôle. « En résumé, nous avons 24 mois pour que nos salariés retrouvent le chemin de l’emploi. Notre mission passe par de la formation et de l’accompagnement, pour que des personnes en situation de handicap puissent retrouver le chemin de l’emploi durable. »
Une efficacité à toute épreuve
L’entreprise a une efficacité à toute épreuve : elle peut s’enorgueillir d’avoir réussi à avoir un taux de retour à l’emploi de 95%. Depuis sa création, CAP Intérim a réussi à insérer plus de 1 000 personnes sur le marché du travail. « Nos profils sont variés, explique le directeur territorial. Mais les personnes qui travaillent avec nous ont toutes quelque chose en plus : ils ont le goût du travail et veulent se rendre utiles. Parfois, nous devons même les recadrer lorsqu’ils veulent en faire trop. Il s’agit de personnes qui ont pour certaines eu un accident de la vie, qui ont été licenciées en même temps que leur handicap.
« Les personnes qui travaillent avec nous ont toutes quelque chose en plus »
C’est la double peine pour eux, d’autant plus que nous avons beaucoup de seniors dans nos rangs. De ce fait, lorsqu’ils ont une chance de prouver leur valeur, ils le font. » Ainsi, les société d’accueil mettent en avant les salariés de CAP Intérim, « plus motivés que les autres. »
De nombreuses étapes avant l’emploi durable
Les salariés passant par CAP Intérim sont accompagnés, d’abord dans leurs choix de carrière : « Le premier salarié que nous avons accompagné était manutentionnaire avant son accident, détaille Jean-Michel Guittenit. Il ne savait pas que son profil pouvait intéresser d’autres entreprises. » Il s’agit d’orienter le salarié vers des opportunités auxquelles il n’aurait probablement pas pensé, de lever ses freins personnels, de lui redonner confiance. Mais il faut aussi former les intérimaires avant de les faire travailler dans une entreprise utilisatrice. Après quoi il faut encore le suivre. « Nous développons une relation de confiance. D’une part, avec les employés, puisqu’ils ne sont pas nombreux – on n’a qu’une ou deux personnes par agence – et ne gèrent pas 100 dossiers à la fois. D’autre part, avec un suivi de mission auprès de l’intérimaire et de l’entreprise utilisatrice. » Suivi écrit, qui peut servir à d’autres entreprises susceptibles de recruter l’intérimaire : 50% des personnes qui retrouvent un emploi à l’issue de leur mission chez CAP Intérim le trouvent en-dehors de l’entreprise qui les emploie.
Une mission d’intérêt public
« À l’heure qu’il est, il y a 53 000 personnes en situation de handicap qui sont au chômage, note le directeur. Nous avons sorti des personnes du RSA qui ont désormais des salaires nets à 2 000 euros par mois. » Dans tous les secteurs d’activité, à l’exception des métiers de la santé et du nucléaire, pour des raisons de coût en ce qui concerne l’assurance de responsabilité civile. L’ETTI est même la première en France à avoir signé un accord-cadre avec le secteur bancaire.
Une mission qui est bénéfique aux intérimaires, mais aussi aux entreprises de plus de 25 salariés désireuses de respecter le quota de 6% minimum de travailleurs en situation de handicap…
CAP Intérim en chiffres
- 2009 : année de création de l’entreprise
- 3,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019
- Entre 800 et 1 000 heures de mission de délégation pour les intérimaires avant un retour à l’emploi
- 24 mois de formation
- 91% du produit d’exploitation vient du chiffre d’affaires, 9% viennent de la Direccte
- 22 salariés