Calais : Face Valo inaugure une ressourcerie de 1 000 m²

C’est un immense hangar, rempli d’objets divers – des livres, vêtements, bibelots, meubles, outils – qui attendait son inauguration officielle depuis l’ouverture de ses portes en novembre 2023, dans la rue de Judée à Calais. Ici, rien n’est neuf et tout le monde peut acheter. «On essaye de donner une seconde vie aux objets qui doivent normalement partir en destruction. C’est une recyclerie, une ressourcerie, une matériauthèque», explique Lenaïc Vache, coordinateur de la Fondation agir contre l'exclusion (Face) Valo, ce 13 juin à l’heure d’inaugurer le bâtiment. «On fait de la collecte à domicile d'encombrants, des livraisons, des déménagements sociaux, du relooking de meubles», reprend le coordinateur, en poste depuis deux ans.

Tremplin vers l’emploi

Aujourd’hui, Face Valo emploie une trentaine de personnes pour assurer le fonctionnement de ses activités, notamment celles liées au fonctionnement de la ressourcerie de 1 000 m² (vente et logistique). «Tous les gens qui travaillent chez nous, hors encadrants, sont en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) et passeront entre 18 et 24 mois dans la structure avant d’intégrer le monde du travail», précise Lénaïc Vache. Pour assurer l’insertion des personnes, Face Valo travaille avec d’autres structures telles que Face Côte d’Opale, France Travail ou le plan local d’insertion (PLI). «On a une référente socio-professionnelle qui travaille un projet avec les CDDI pour leur permettre d’avoir un travail, de réfléchir à un projet de formation, d’obtenir le permis ou d’améliorer la mobilité. On essaye de lever tous les freins périphériques à l’emploi». 

En 2023, 10 personnes en contrat d’insertion chez Face Valo ont trouvé un emploi. Cette année, en six mois, ce chiffre s’élève déjà à 15 personnes. «On arrive de plus en plus à positionner des gens sur le marché du travail, des personnes qui étaient principalement au RSA et qui n’avaient jamais eu de contrats, ou très peu», poursuit le coordinateur de la structure. «On a deux personnes qui sont parties sur le permis C pour devenir routiers, d’autres sont parties dans le nettoyage ou l’aide à la personne», conclut Lénaïc Vache.

Entreprises partenaires

Le 13 juin dernier était ainsi coupé, par des élues de la Ville et du Département, le ruban tricolore qui inaugurait le bâtiment. «C’est une activité importante et surtout utile à la population», a commenté Caroline Matrat, conseillère départementale, qui s’est réjouie de «locaux plus adaptés et plus confortables pour que les équipes puissent travailler dans de bonnes conditions». Michèle Ducloy, adjointe à la mairie de Calais, a rendu hommage aux entreprises participantes. «Derrière l’insertion par l’activité économique, il y a la structure Face, mais il y a aussi les entreprises partenaires qui permettent des immersions et le retour à l’emploi», a conclu l’élu.