Calais, en phase de concrétisation ?
Semaine studieuse dans le Calaisis. Si le conseil municipal de la ville de Calais du 27 mars dernier a duré prés de 6 heures, la communauté d’agglomération a expédié le sien le lendemain en 3 quarts d’heure. Au menu : budgets et travaux.
Le dernier conseil municipal de la ville de Calais a été dense : projet de navette fluviale, travaux sur les équipements et espaces publics, appels d’offres à suivre sur le projet de la halle place d’Armes, aménagement programmé cet été pour le futur écoquartier Descartes, étude de requalification urbaine pour le front de mer, poursuite de la rénovation de l’église Notre-Dame… Si les projets sont nombreux, leurs réalisations effectives tardent pourtant : sur les 57 millions d’euros d’investissements programmés pour 2012, à peine 35 ont été réalisés. Jacky Hénin, député européen et conseiller municipal d’opposition, réclamait qu’on «rende au moins 20% du solde du budget excédentaire aux Calaisiens, via une baisse des impôts». Natacha Bouchart, sénatrice-maire, a avancé ses taux : pour les ordures ménagères, la baisse sera de 0,43% (passant de 11,4% à 10,97%). La taxe d’habitation descend d’un petit cran (de 27,72% à 26,97%). Le foncier bâti reste à 22,19% tandis que le non-bâti chute légèrement de 51,02% à 49,64%. Pour rappel, depuis 2009 la Ville a alourdi la fiscalité de 38%.
La réalisation des investissements en question. «Le taux de réalisation des investissements s’explique très bien : le budget est voté en mars, les entreprises sont consultées en juin, les travaux commencent en septembre. Avec les intempéries de l’hiver, une partie des travaux n’a pas pu être réalisée», a rétorqué Natacha Bouchart. Le budget primitif 2013 s’articule autour d’un fonctionnement prévisionnel de 111 millions d’euros et d’un investissement de 53 millions d’euros. Cette dernière section bénéficiera d’un virement de 13 millions pour financer ses opérations sur fonds propres. L’action économique mobilisera 3,1 millions d’euros, tandis que la culture se verra dotée de 9,6 millions d’euros. Interventions sociales et santé coûteront plus de 11 millions d’euros en 2013 ; la dette absorbera 3,6 millions. Calais promotion, association pilotée par la Ville, sera toujours autant soutenue (une première tranche de subvention de 250 000 euros a été votée). La concrétisation des projets qu’elle couvre (le parc d’attractions Spyland dont on attend depuis six mois la confirmation, ou le pôle logistique Calais premier dont l’instruction du permis de construire devrait être close en juin) est l’objet de l’attention de tous les acteurs de la région. La réussite du territoire en dépend et, avec un taux de chômage qui vient de dépasser 17%, l’attente est immense.