Édito

Ça pique pour les chardons...

Le sport lorrain a mal (hormis certains Messins, sans doute) ! Le mardi 27 juin restera à jamais gravé dans les mémoires pour les aficionados de l’ASNL. Ce «mardi noir» a vu la relégation en National 3 du club aux chardons par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion).

Ça pique pour les chardons...

Après une relégation sportive en Nationale 2 suite à un championnat décevant, la descente aux enfers continue à cause d’un différend entre actionnaires. Certains n’ont pas souhaité participer au sauvetage du club. Krishen Sud, l’un des actionnaires, ne sait même pas présenté à l’audition de la DNCG et surtout l’argent annoncé pour déposer un dossier sérieux était lui également aux abonnés absents. Coup de massue pour les supporters, les élus locaux et surtout les salariés du club aujourd’hui dans l’expectative la plus totale sur leur avenir. Le club a décidé d’aller en appel. Cela ne devrait pas changer la donne sauf si les actionnaires arrêtent leur fuite en avant. Le mal est fait ! La confiance (si elle a un jour existé ?) en ce consortium d’actionnaires ayant pris la main sur le club à la toute fin de l’année 2020 s’est réduite comme peau de chagrin au fil du temps. La tristesse et la colère l’ont remplacée. Le club ne semble plus avoir que ses souvenirs pour pleurer. Les plus anciens se souviennent de la victoire face à Nice en coupe de France en 1978 avec un certain Michel Platini. Des années en Ligue 1 avec une victoire de la coupe de la ligue en 2006 ou encore sa course dans la Ligue des Champions en 2008. Des faits d’armes footballistiques où le jeu primait encore sur les intérêts purement financiers. Derrière ce drame nancéien et régional, ressurgit de nouveau cette redondante interrogation sur le diktat actuel du sport business. L’amour du ballon et du maillot est relégué sur les bancs des remplaçants depuis longtemps. La Coupe du monde au Qatar de l’an passé, critiquée et fustigée au départ, s’est traduite par un adoubement total d’une grande majorité. Tout s’achète même (et surtout) les consciences. À la veille l’an prochain des Jeux Olympiques dans l’Hexagone, il est plus que légitime de s’interroger sur les valeurs actuelles du sport. Rien que d’avoir l’honneur de voir passer la flamme olympique, un département doit débourser 150 000 €. La Meurthe-et-Moselle et les Vosges, comme d’autres ont refusé. Et pendant ce temps-là, la maison ASNL continue de brûler...