Bureau : je t’aime, moi non plus...

 La veille, les partenaires sociaux ont reçu le nouveau protocole sanitaire à mettre en œuvre en entreprise à la date de la deuxième phase du déconfinement. Ce protocole devrait être mis en ligne et à disposition de toutes les entreprises dans le courant de cette semaine. «Les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours en télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent», stipule le nouveau protocole sanitaire. «Il ne s’agit pas d’abandonner le télétravail. Cette pratique demeure recommandée pour lutter efficacement contre la pandémie (…) Nous redonnons la main aux employeurs et aux salariés sur le sujet», continue la ministre. «Il faut vraiment un retour progressif sur les lieux de travail. Il est nécessaire aujourd’hui de trouver un bon équilibre entre présentiel et distanciel et mettre en place de nouvelles pratiques.» Un nouveau casse-tête certain pour les différents responsables de ressources humaines et pour les dirigeants de petites structures surtout qu’il apparaît impossible à l’employeur de contraindre ses collaborateurs hier en télétravail à revenir sur le site à 100 %. «Un employeur qui contraindrait ses salariés à revenir sur site à 100 % à compter du 9 juin enfreindrait le protocole», continue la ministre. Conséquence directe : l’inspection du travail pourrait être saisie. D’après un récent sondage OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, 74 % des collaborateurs en télétravail assurent ne pas vouloir revenir au bureau comme avant avec la mise en place d’un télétravail à la carte un à trois jours par semaine. Le télétravail, c’est un peu comme le masque, il va falloir s’y habituer et composer.