Budget: la gauche unie sur une motion de censure en cas de 49.3

Les leaders du Nouveau Front populaire confirment jeudi, dans une tribune au Monde, que leurs groupes parlementaires déposeront une motion de censure en cas de recours au 49.3 par...

Les leaders du Nouveau Front populaire, entourant Lucie Castets, arrivent le 23 août 2024 au palais de l'Elysée à Paris © Dimitar DILKOFF
Les leaders du Nouveau Front populaire, entourant Lucie Castets, arrivent le 23 août 2024 au palais de l'Elysée à Paris © Dimitar DILKOFF

Les leaders du Nouveau Front populaire confirment jeudi, dans une tribune au Monde, que leurs groupes parlementaires déposeront une motion de censure en cas de recours au 49.3 par Michel Barnier pour faire adopter le budget.

Si Michel Barnier "s'entête à vouloir contourner le Parlement et à piétiner le vote du 7 juillet des Françaises et des Français pour imposer son budget par 49.3 comme il l'a annoncé, nos groupes parlementaires déposeront une motion de censure", écrivent Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Les Écologistes), ainsi que Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire à Matignon.

"Avec un objectif simple: protéger nos concitoyens de l'impact d'un budget qui n'ouvre pas la voie à un nouvel avenir pour le pays mais prolonge la casse sociale, l'irresponsabilité écologique et la brutalité antidémocratique", ajoutent-ils.

Une motion de censure de la gauche, si elle est votée aussi par le RN, ferait tomber le gouvernement et le budget.

Le budget, "profondément transformé à l'Assemblée nationale sous notre impulsion" en première lecture, "permettait d'améliorer les conditions de vie de la très grande majorité des Français en faisant reposer l'effort sur les seuls plus fortunés et les plus grandes entreprises", estiment-ils.

Si, à l'issue du débat au Sénat, le gouvernement reprend son projet de budget initial, celui-ci "aura pour effet de rendre encore plus difficile la vie des catégories populaires et moyennes. Il frappera les retraités, y compris modestes, les fonctionnaires et se traduira par une hausse des taxes sur l'électricité".

"Il conduira également à une nouvelle dégradation des services publics, déjà exsangues", déplorent-ils. 

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