BPI France Picardie : un bilan 2014 plutôt positif
Christophe Langlet, directeur régional de BPI France, a convié la presse fin mars pour présenter le bilan de l'année 2014 et annoncer les perspectives pour 2015. Malgré un contexte économique morose, l'activité se maintient.
En 2014, BPI France Picardie a soutenu 2 000 entreprises à hauteur de 292 millions d’euros en partenariat avec les banques et les organismes de fonds propres, dont 76 millions de concours BPI France. « Le nombre d’entreprises est en légère hausse mais l’activité est globalement stable, ce qui indique des aides à des montants inférieurs dus à des projets retardés, comme c’est le cas dans le domaine de la transition énergétique », analyse Christophe Langlet, directeur de l’antenne picarde. Parmi toutes les activités de BPI France, c’est l’innovation qui a connu un véritable boom au cours de l’année écoulée avec une hausse de 30% des projets soutenus. « L’innovation c’est vital, c’est la survie. On a de beaux savoir-faire dans la région, il faut les exploiter. Pour cela, nous sommes très bien épaulés par la Région qui met le paquet sur cette thématique. » Un partenariat historique entre les deux parties qui a été renforcé en 2014 par la signature de la convention Fonds innovation sociale (Fiso). « Celui-ci servira à financer les projets d’innovation sociale ayant un impact sur le territoire », précise Christophe Langlet. Autre fait marquant de l’année 2014, les rencontres BPI France qui se sont tenues en septembre à Senlis. Cette journée d’échanges a réuni plus de 200 entrepreneurs picards autour des enjeux clés du financement, de l’innovation, de l’investissement et de l’export. « Les chefs d’entreprises ont besoin de se retrouver et de recevoir des messages positifs dans ce contexte difficile », poursuit le directeur régional.
Des signaux positifs
Un contexte difficile dans lequel Christophe Langlet aperçoit toutefois « des signaux positifs qui laissent présager une belle année 2015 », surtout dans les secteurs de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et de la chimie verte. Dans les prochains mois, BPI France Picardie souhaite mettre davantage l’accent sur l’international. « Les entreprises doivent y aller », insiste Christophe Langlet. C’est le cas de la société SDP, installée à Pinon dans l’Aisne, qui fabrique et distribue des produits destinés à l’agriculture. Celle-ci possède désormais une filiale en Turquie. « Ce n’est pas de la délocalisation mais du développement », précise Hervé Ducroq, responsable crédit chez BPI France Picardie. Autre exemple, celui de la société ETIA qui conçoit et commercialise des procédés thermiques à destination de l’alimentaire et de l’environnement. « Cette entreprise de 10 salariés réalise 90% de son chiffre d’affaires à l’export, c’est exceptionnel », s’enthousiasme Christophe Langlet.