Bourses: l'Europe salue le plan d'investissement allemand, Wall Street dans le rouge avant la Fed
Les marchés boursiers européens ont terminé en hausse mardi, saluant l'approbation en Allemagne par les députés d'un plan d'investissements publics massif, tandis que Wall Street reculait nettement dans l'attente...

Les marchés boursiers européens ont terminé en hausse mardi, saluant l'approbation en Allemagne par les députés d'un plan d'investissements publics massif, tandis que Wall Street reculait nettement dans l'attente de la réunion de la Fed.
Francfort a pris 0,98%, après avoir battu, à 23.476 points, son record en séance qui datait du début du mois. Paris a gagné 0,50%, Milan 1,31% et Londres 0,29%.
Les députés allemands ont adopté mardi le plan d'investissements géant du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser l'Allemagne pour affronter les bouleversements géopolitiques mondiaux.
Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d'euros affectés à la défense et l'économie est plébiscité par les investisseurs, qui l'estiment capable de relancer la croissance européenne.
Les titres des entreprises de l'armement, principales bénéficiaires de ce plan, ont logiquement grimpé: Rheinmetall a pris 5,67%, Hensoldt 5,73% et Thyssenkrupp 12,66% à Francfort.
Ailleurs en Europe, Thales a pris 1,61% à Paris et Leonardo 2,23% à Milan.
Ce programme est "un nouveau facteur positif" pour les places boursières européennes, qui "bénéficient depuis le début de l'année d'un cocktail de bonnes nouvelles, entre résultats d'entreprises satisfaisants, baisses des taux, et espoirs d'une fin de la guerre en Ukraine", a expliqué à l'AFP Andrea Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France.
Côté américain, au contraire, les marchés reculent, plombés, comme depuis plusieurs semaines, par l'incertitude provoquée par les revirements de politique commerciale de Donald Trump.
Ces mesures font fuir "les investisseurs qui retirent leurs avoirs de la Bourse américaine pour des contrées plus amicales", estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Les marchés craignent que les droits de douane ne provoquent une "stagflation" dans la première économie mondiale, soit une inflation forte cumulée à une croissance faible, sur fond d'indicateurs macroéconomiques décevants.
Dans ce contexte, les investisseurs ont aussi les yeux tournés vers la banque centrale américaine, la Fed, qui annoncera mercredi sa décision sur l'actualisation des taux directeurs américains.
Ils s'attendent à ce que la Fed maintienne les taux inchangés, mais "le discours du président Jerome Powell, qui pourrait donner d'éventuels signes d'une politique monétaire plus accommodante, sera scruté", a expliqué Andrea Tueni.
L'emprunt à dix ans américain atteignait 4,29% vers 16H50 GMT, contre 4,30% la veille. Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,11%, à 1,0939 dollar pour un euro.
Autre point d'attention des marchés: "l'incertitude entourant l'appel Trump-Poutine et certains doutes compréhensibles sur la durabilité de l'effort récent", a relevé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com
L'automobile en forme, portée par BYD
Le secteur automobile européen a bondi, après que le groupe chinois BYD a dévoilé lundi un nouveau système capable de recharger une voiture électrique en très peu de temps.
A Paris, Renault a gagné 1,43% et Stellantis 1,36%. A Francfort, Volkswagen a pris 1,11%, Mercedes 2,19% et BMW 1,80%. A Stockholm, Volvo a pris 2,51%.
Les équipementiers en ont également profité à Paris, Forvia prenant 1,98%; Valeo 1,16% et OPmobility 1,75%.
Nouveau record de l'or
L'incertitude persistante sur la guerre douanière lancée par le président américain Donald Trump favorise également l'or, valeur refuge par excellence, dont la stabilité rassure les investisseurs.
Vers 16H50 GMT, le cours du métal jaune s'établissait à 3.035 dollars l'once, après avoir atteint un nouveau record à 3.038 dollars.
Le pétrole recule
Les prix du pétrole sont repassés dans le rouge mardi en fin de journée, après avoir grimpé sous l'effet des frappes militaires israéliennes à Gaza et des tensions en mer Rouge.
Vers 16H50 GMT, le prix du baril de WTI américain cédait 0,90% à 66,97 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,64% à 70,61 dollars.
Le bitcoin était en baisse de 3,59%, à 81.697 dollars.
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