Boulogne-sur-Mer veut renouer avec son passé de port de passagers

Boulogne a été un port transatlantique de 1889 à 1939, le 4^e de France, accueillant jusqu’à 30 000 passagers par an. La Seconde Guerre mondiale a mis fin à cette activité, tandis que les traversées transmanche vers Douvres ou Folkestone ont cessé en septembre 2010 avec le départ de la compagnie LD Lines. Aujourd’hui, le tapis rouge est déroulé chaque fois qu’un paquebot accoste.

Quelque 449 excursionnistes ont ainsi fait escale au quai de l’Europe, le 29 juillet, après avoir débarqué précédemment en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, puis à Dunkerque dans le cadre d’un programme lié au tourisme de mémoire et aux sites historiques des deux guerres mondiales. Le maire de Boulogne, Frédéric Cuvillier, et le président de la communauté d’agglomération du Boulonnais, Jean-Loup Lesaffre, accompagnés de représentants de l’Office de tourisme, de la chambre de commerce et d’industrie Côte d’Opale et du groupement des commerçants boulonnais, ont tenu à saluer le commandant du navire, Wesley Dunlop, et son équipage, constitué de 252 membres.

Des pistes pour l’avenir. De nombreux touristes, britanniques pour la plupart, ont tout au long de cette journée bénéficié d’un système de navette mis en place par la CAB entre le port de commerce et différents sites de la ville pour visiter et faire des achats dans le cœur commerçant de Boulogne, mais également découvrir la ville fortifiée ou encore le Centre national de la mer, Nausicaà. «Ils ont apprécié l’accueil boulonnais, se sentant comme à la maison, a assuré le capitaine. On reviendra sûrement bientôt !» C’est ce qu’espère Frédéric Cuvillier : «On doit se mobiliser pour faire de Boulogne un port de croisière. Notre idée est de créer un club croisière avec des personnes-ressources : commerçants, acteurs économiques… On va rencontrer tous les croisiéristes pour faire connaître la ville et le port.»

Déjà, la société CroisiEurope projette de proposer, à partir de 2016, des circuits de croisière mixte, maritime et fluviale, avec Boulogne comme port d’attache. «Il s’agirait d’embarquer à Boulogne, puis de descendre vers Rouen, explique Christian Schmitter président de la société française. Ensuite, nous aimerions aller au plus près de Paris, cela dépend de la hauteur des ponts, sinon nous proposerions le trajet en bus depuis Rouen. Le bateau remonterait pour aller à Londres et reviendrait débarquer à Boulogne.»

Un colloque sur les croisières est prévu à Boulogne le 26 septembre.