Bombe artisanale dans le Morbihan: un suspect mis en examen pour tentative d'assassinat
Un habitant de Gourin (Morbihan) a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir piégé avec une bombe artisanale la boîte aux lettres d'un voisin, très grièvement blessé dans l'explosion...
Un habitant de Gourin (Morbihan) a été mis en examen et placé en détention provisoire pour avoir piégé avec une bombe artisanale la boîte aux lettres d'un voisin, très grièvement blessé dans l'explosion, a annoncé dimanche le parquet de Lorient.
Le soir du 29 janvier, la victime avait ouvert sa boîte aux lettres pour relever son courrier et une puissante détonation avait retenti. Alertés par le bruit, des riverains avaient retrouvé l'homme allongé au sol, "dans un piteux état" selon une voisine interrogée par l'AFP le lendemain des faits.
L'engin explosif contenait des clous et des vis qui ont été projetées alentour.
La victime, un homme de 47 ans qui a subi un arrêt cardio-respiratoire selon la presse locale, avait été hospitalisée en urgence à Brest avec un pronostic vital engagé.
Ses jours n'étaient plus en danger dimanche mais elle présente "des blessures extrêmement graves" qui entraîneront "des mutilations permanentes", indique dans un communiqué Eric Pouder, vice-procureur du tribunal de Lorient.
Selon le maire de Gourin, la victime vivait "dans la commune depuis quelques années" et ne faisait pas parler d'elle.
Le mode opératoire avait conduit le parquet de Lorient à ouvrir une enquête criminelle pour des faits de tentative d'assassinat et fabrication non autorisée d'un engin explosif, confiée à la brigade de recherches de Pontivy (Morbihan) avec l'appui de la section de recherches de Rennes.
"Les premiers actes d'enquête conduisaient à suspecter un individu de la commune de Gourin, proche voisin de la victime", qui a été placé en garde à vue vendredi en fin d'après-midi.
Le suspect a été présenté dimanche à un juge d'instruction. Il a été mis en examen puis placé en détention provisoire, indique le parquet.
Aucune précision n'a été donnée sur les motivations du suspect mais des riverains ont évoqué la possibilité d'un règlement de comptes personnel.
Une inscription sur la façade de la maison occupée par la victime était ainsi recouverte de peinture blanche mais on distinguait le début de la phrase: "Tu me doit (sic) 40000".
Une voisine avait également constaté récemment une inscription sur une voiture.
L'enquête se poursuit sous la direction du juge d'instruction, précise le parquet de Lorient.
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