Bombardier transport a livré son 100e "Regio 2N"

L’usine ferroviaire du Valenciennois honore en ce moment des commandes de trains qui ont été passées par les Régions via la SNCF. Les Hauts-de-France ont prévu de commander 25 de ces TER.

En tout, le « Regio 2 N » avait été fabriqué en cent exemplaires à la mi-octobre. La région des Hauts-de-France en est à son dixième (photo transmise par Bombardier Transport)
En tout, le « Regio 2 N » avait été fabriqué en cent exemplaires à la mi-octobre. La région des Hauts-de-France en est à son dixième (photo transmise par Bombardier Transport)
D.R.

En tout, le «Regio 2N» avait été fabriqué en cent exemplaires à la mi-octobre. La Région des Hauts-de-France en est à son dixième. © Bombardier transport

 

Le 17 octobre, à l’usine ferroviaire de Crespin, à côté de Valenciennes, Laurent Bouyer, président de Bombardier transport France, et Xavier Bertrand, président de la Région, ont salué la sortie officielle des chaînes de production du 100e «Regio 2N,» qui est aussi le 10e exemplaire livré à la Région des Hauts-de-France. Ce train correspond à un contrat national signé en 2010 portant sur un maximum de 860 rames destinées aux Régions (dont 25 pour la nôtre). Ce jour-là, le compteur avait atteint les 213. Précisons que la SNCF avait été mandatée par les Régions pour lancer l’appel d’offres portant sur ces trains régionaux à deux niveaux, alliant «capacité, confort et accessibilité» selon Bombardier transport. En tout, l’entreprise conçoit et produit neuf versions de ce nouveau train en fonction des besoins exprimés par les Régions. Cette «famille» est désignée sous le nom de «plate-forme Omneo».

 

La commande. Pour sa part, la Région des Hauts-de-France − s’appuyant sur le constat d’une fréquentation en hausse de ses trains et sur sa compétence dans ce domaine (avec une convention d’exploitation avec la SNCF) − a commandé à la fois la version «extra longue» de 135 m (721 places assises) et la version moyenne de 95 m (437 places assises) du «Regio 2N». Ces rames, plus larges, sont équipées d’espaces pour les vélos, de tables et de prises électriques permettant aux voyageurs de travailler et de téléphoner durant leurs parcours.

La 10e rame concerne les lignes Lille/Lens et Lille/Béthune. Le «Regio 2N» doit être aussi mis en service dès 2017 sur deux autres axes : Paris-Creil/Amiens et Paris/Creil/Saint-Quentin. Les TER et TER GV sont financés, pour plus des trois quarts, par la Région, le reste l’étant directement par les usagers.

 

Le site de Crespin. Le site industriel de Crespin se présente comme «le premier site industriel ferroviaire français». Il emploie plus de 2 000 salariés, dont 500 ingénieurs et cadres. L’entreprise revendique aussi «un réseau de 400 fournisseurs industriels, dont 75% sont français». Certains se sont implantés aux côtés du constructeur sur le parc d’activité Trans-Avenir qui compte environ 400 salariés.

Le carnet de commandes de l’usine, précise-t-on, se divise en deux grands contrats : le “Regio 2N” (dont la dernière commande en cours doit être livrée début 2019) et le Francilien, destiné à l’Ile-de-France. Cet autre contrat, signé en 2006, totalise aujourd’hui 225 trains commandés sur un total de 372. Le dernier train commandé doit être livré en 2018.

Le site nordiste bénéficie aussi de contrats avec la RATP (métro parisien et RER A) qui se terminent en 2017, et il achève encore la rénovation des rames de tramway «Le Mongy» de Lille. Le siège mondial de Bombardier transport est à Berlin, en Allemagne (environ 39 400 personnes). Le groupe canadien Bombardier, qui fabrique aussi des avions, a son siège à Montréal (Québec).