Boeing: très faible moisson en mai avec 3 commandes nettes
Le constructeur aéronautique Boeing, qui se débat depuis début 2023 avec des problèmes de production et leurs conséquences, n'a engrangé en mai que trois commandes nettes et n'a livré que...
Le constructeur aéronautique Boeing, qui se débat depuis début 2023 avec des problèmes de production et leurs conséquences, n'a engrangé en mai que trois commandes nettes et n'a livré que 24 avions commerciaux, a-t-il annoncé mardi.
L'avionneur américain a reçu une commande ferme de quatre avions — des 787-10 Dreamliner — de la part de la compagnie taïwanaise Eva Air et a enregistré l'annulation par la compagnie argentine Aerolineas Argentinas d'un 737 MAX.
Il précise avoir continué de subir les conséquences de ses actions pour améliorer la qualité de sa production, incluant une cadence ralentie sur ses chaînes d'assemblage, ainsi que des problèmes d'approvisionnement.
Le niveau de ses livraisons est resté semblable à celui du mois d'avril: 24 avions remis à leurs propriétaires, dont dix-neuf exemplaires de son avion vedette, le 737 MAX. Ryanair en a notamment reçu quatre, devant Alaska Airlines (3), Copa Airlines (2) ou encore Air India (2).
Par ailleurs, l'avionneur a remis deux 767 destinés au programme d'avion de ravitaillement militaire KC-46 et un en version cargo pour la société de messagerie Fedex, ainsi que deux Dreamliner (à Air Lease Corporation et à China Southern Airlines).
En revanche, les livraisons vers la Chine restent suspendues après que l'Agence chinoise de l'aviation civile (CAAC) a demandé courant mai une homologation supplémentaire concernant une batterie au lithium installée dans un enregistreur de vol des 737, 787 et 777X.
Pékin avait repris les livraisons de Boeing en décembre, pour la première fois depuis 2019. Elles avaient été suspendues après le crash de deux 737 MAX 8.
Selon son rapport annuel, au 31 décembre, 85 avions étaient en attente d'être livrés à des compagnies chinoises. D'après son site mardi, 24 avions ont été livrés entre janvier et mai.
Vers 15H50 GMT, l'action Boeing reculait de 3,14% à la Bourse de New York.
Régime ralenti
La cadence de production du 737 a été gelée fin janvier à 38 avions mensuels au maximum par le régulateur américain de l'aviation (FAA) en attendant que la qualité de la production soit restaurée.
Boeing comptait poursuivre une montée en régime pour atteindre cinquante exemplaires par mois à horizon 2025-2026.
Depuis le début de l'année, Boeing a engrangé 142 commandes brutes (103 nettes) et livré 131 avions, dont 102 de la famille du 737 et dix-neuf Dreamliner. A fin mai, son carnet de commandes portait sur 6.188 avions.
Son concurrent européen Airbus avait livré, à fin mai, 256 avions à ses clients depuis le début de l'année et enregistré 237 commandes nettes. Son carnet de commandes atteignait 8.579 appareils.
Un écart entre les deux géants qui risque de se creuser davantage lors du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni), du 22 au 26 juillet, étant donnée la tempête traversée par Boeing actuellement.
Petit rayon de soleil lundi: le conseil d'administration de la compagnie israélienne El Al a ouvert des négociations exclusives avec Boeing et des sociétés de leasing pour renouveler sa flotte de monocouloirs.
D'après un communiqué d'El Al, qui a discuté plus d'un an avec les deux grands avionneurs, il s'agira du plus important contrat de son histoire comprenant une trentaine de 737 MAX d'une valeur comprise entre 2 et 2,5 milliards de dollars. Les livraisons sont prévues à partir de 2027.
El Al a récemment passé une commande pouvant atteindre neuf Dreamliner.
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